Africa-Press – Gabon. La Semaine du Gabon à l’Expo 2025 d’Osaka tenue du 23 au 30 juillet dernier au Japon à travers 10 sessions thématiques, a permis de faire entendre une vision structurée du Gabon en matière de valorisation durable de ses immenses ressources naturelles. Ces sessions ont réuni des ministres, experts, artistes, entrepreneurs, chercheurs et partenaires, rythmées par des échanges et des rencontres B to B.
À travers des panels ministériels et sectoriels, le Gabon a présenté une économie fondée sur: la valorisation durable des ressources naturelles (forêt, pêche, agriculture) ; l’attractivité du climat des affaires et les réformes en cours ; le développement des filières locales à haute valeur ajoutée, pour produire plus, transformer localement, exporter mieux et une volonté affirmée d’investir dans la souveraineté alimentaire, la résilience, l’innovation verte. Un engagement culturel, identitaire et international.
Les autres sessions ont élargi le spectre en montrant que le Gabon, ce sont aussi: des femmes actrices de l’écotourisme, portées par des savoirs et des pratiques territoriales ; une mémoire humanitaire internationale, avec l’hommage à Albert Schweitzer, le Prix Nobel de la Paix (1952) en lien entre médecine et patrimoine ; une capacité à innover à partir du local, illustrée par le panel sur le raphia, entre tradition textile et design durable ; une scène de création contemporaine enracinée, à travers l’exposition Made & Created in Gabon.
La thématique sur « l’apport des femmes dans le développement de l’écotourisme », cas de Moukakala-Doudou, parc national situé entre la province de la Ngounié et celle de la Nyanga (sud-ouest du pays), tenue le 23 juillet, a, mis en avant le rôle prépondérant des femmes. Ce parc, indique-t-on, incarne un modèle de gestion durable, où les femmes jouent un rôle central, en tant que guides, artisanes, et animatrices de projets.
Représentant le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, le Vice-président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier avait conduit la délégation gabonaise durant cette semaine accompagné du ministre de l’Industrie, Me Lubin Ntoutoume, des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo et celui du Tourisme et de l’Artisanat, Pascal Ogowe Siffon, ainsi que de l’ambassadeur du Gabon au Japon, Joseph Giraud Effagone-Obaghe.
Les panélistes durant les sessions thématiques © D.R
Les engagements du Gabon pour le développement durable
Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat avait réaffirmé l’engagement du Gabon à renforcer l’intégration des femmes dans le développement touristique, considérées comme des leviers puissants pour une croissance équitable. Selon lui, les femmes sont au cœur de cet écosystème et elles contribuent à la protection de la biodiversité, à l’accueil des visiteurs et à la promotion de l’artisanat local.
Le ministre de l’Industrie, Me Lubin Ntoutoume avait réitéré la décision des plus hautes autorités du pays de transformer localement les matières premières de telle sorte à rompre avec l’exportation brute et créer de la valeur ajoutée et des emplois. De même que son collègue des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo avait mis en avant les potentialités des produits forestiers non ligneux (PFNL), notamment le raphia, dont le développement d’une filière textile verte, pourrait également être créatrice d’emplois.
Le Commissaire général aux expositions du Gabon, Nina Abouna avait, quant à elle, présenté toute la richesse de la biodiversité unique du pays, jusque-là pas très connue des visiteurs, mais à la fin séduits et émerveillés au sortir de leur expérience immersive au sein du pavillon du Gabon, lequel ne désemplissait pas. Une plongée attractive et inspirante qui avait fait place au concret puisse que plusieurs hommes d’affaires Japonais ont consenti à investir dans plusieurs secteurs stratégiques (énergie, mine, transport, écotourisme, pêche…) au Gabon à la suite des fructueux échanges intervenus tout au long de la « Semaine du Gabon ». Certains y ont même séjourné pour la première fois dans le pays dernièrement et ont eu droit à une visite de l’arboretum Raponda Walker, organisée par le Commissaire général aux expositions du Gabon, en collaboration avec l’ANPN et l’AGATOUR.
Les membres du gouvernement ont présenté les opportunités d’investissements durant la semaine du Gabon © D.R
Les opportunités investissement au Gabon
La conférence « à la découverte du Gabon et de ses opportunités » tenue le 25 juillet était un des faits saillants de l’évènement. Il s’agissait d’un forum de haut niveau rassemblant plus de 300 personnalités composées des ministres, représentants institutionnels, acteurs économiques, experts scientifiques et investisseurs.
Le format comprenait un panel ministériel, plusieurs tables rondes thématiques et des sessions de rencontres B2B et G2G destinées à faciliter des partenariats concrets. Outre la présentation des opportunités d’investissements multisectoriels, les principaux thèmes abordés pendant la conférence étaient: la valeur et gestion durable des forêts.
Le Commissaire général aux expositions du Gabon, Nina Abouna congratulé par les participants pour la réussite de l’événement © D.R
La forêt gabonaise a été présentée comme un actif stratégique ; le réservoir de biodiversité, puits de carbone et source d’emplois durables. La Semaine du Gabon à l’Expo 2025 d’Osaka et la conférence « À la découverte du Gabon et de ses opportunités » ont constitué une plateforme structurée pour présenter la richesse écologique et culturelle du pays et mettre en lumière des niches économiques axées sur la forêt et la biodiversité.
Rappelons qu’en marge de la Semaine du Gabon, le pays a également célébré au mois de septembre la Journée Mondiale des Gorilles à l’Exposition Universelle 2025 Osaka, placée sous le thème: « La préservation des gorilles et de leur habitat ». Ce fut l’occasion pour les experts Gabonais et Japonais de non seulement consolider leur parfaite collaboration vieille de plusieurs années dans ce domaine et d’entretenir le public sur la nécessité de préserver cet animal typique des forêts gabonaises et dont l’espèce se trouve aujourd’hui menacée.
Camille Boussoughou
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