Africa-Press – Gabon. À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin sous le thème «Lutte contre la pollution», le Gabon a lancé sa Semaine nationale de l’environnement ce lundi 2 juin par une messe à l’arboretum de Sibang. Placée sous le signe de la sensibilisation et de l’engagement, cette édition 2025 met l’accent sur la pollution plastique, un fléau aux conséquences sanitaires et écologiques majeures.
Débutée ce lundi 2 juin 2025, la Semaine nationale de l’environnement a été inaugurée par une célébration eucharistique à l’arboretum de Sibang, dans le 6e arrondissement de Libreville. Cet acte symbolique a permis de remettre entre les mains de Dieu les enjeux liés à la préservation de la nature et de rendre hommage aux acteurs engagés dans cette cause.
«Nous avons voulu commencer cette édition 2025 par une messe pour pouvoir remettre entre les mains de l’Éternel les équipes qui travaillent autour de ces sujets-là, les différents partenaires qui sont engagés à nos côtés, mais également pour appeler les uns et les autres à un changement de mentalité, à une transformation de nos mentalités, parce que ces questions-là de nature et de protection de nos écosystèmes sont d’abord des questions de préservation de la vie», a déclaré Stanislas Stephen Mouba, directeur général de l’Environnement et de la Protection de la nature.
Depuis près d’une décennie, le Gabon célèbre la Journée mondiale de l’environnement par une série d’activités à l’échelle nationale. Cette année, la pollution par les plastiques est au cœur de toutes les attentions. Elle est non seulement une préoccupation mondiale, mais aussi un enjeu crucial pour le pays. «Tout le monde est concerné par les plastiques. Les plastiques font partie des polluants qui sont les plus répandus, qui sont les plus courants dans la vie quotidienne, que ce soit pour les foyers, les maisons, que ce soit dans l’industrie, que ce soit dans les administrations», a souligné Mouba.
Mobiliser les acteurs publics, privés et la société civile
La mobilisation nationale prévoit ainsi un programme varié visant à toucher tous les publics: sensibilisation dans les écoles, conférences avec les associations et le secteur privé, dialogues avec les partenaires techniques et financiers, sans oublier les institutions onusiennes. «Nous allons avoir des activités qui vont toucher tout type de cibles, nous rendre dans des établissements scolaires, organiser des conférences avec des responsables associatifs et du secteur privé. Nous allons rencontrer les bailleurs, le système des Nations Unies, pour pouvoir justement discuter de toutes les actions nécessaires à mettre en œuvre au niveau national, mais également au niveau international, pour pouvoir justement adresser cette question qui finalement pollue nos assiettes autant que nos écosystèmes», a-t-il précisé.
Cette semaine de l’environnement s’inscrit dans une dynamique continue d’actions concrètes, à l’image de la loi adoptée en août 2024 interdisant les plastiques à usage unique, notamment les sacs. «Nous allons avoir une diversité d’activités à l’occasion de cette semaine de l’environnement, pour justement non seulement adresser la question des pollutions plastiques, mais adresser toutes les thématiques environnementales pour lesquelles notre pays est directement concerné», a rappelé le directeur général.
Dans son homélie, le célébrant de la messe, l’abbé Gaël Obiang, vicaire de la paroisse Cœur Immaculé de Marie, a insisté sur la dimension éthique et spirituelle de la lutte contre la pollution. Il faut «réduire l’usage du plastique à usage unique. Sensibiliser, même dans nos lieux de culte, dans les écoles, les communautés, via les réseaux sociaux, les médias. Il faut sensibiliser. Participer aux initiatives de nettoyage et surtout encourager la politique de recyclage. Enfin, il faut soutenir les politiques publiques en faveur de l’environnement», a-t-il exhorté.
Vers l’adoption d’un traité international contre la pollution plastique
Cette édition intervient dans un contexte mondial marqué par les dernières négociations sur l’adoption d’un traité international contre la pollution plastique. En août prochain, à Genève, la communauté internationale se réunira pour tenter d’aboutir à un accord global sur cette problématique.
En effet, parmi les trois grandes crises environnementales actuelles, notamment la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution, seule cette dernière ne dispose pas encore d’un cadre légal international. Le Gabon entend faire entendre sa voix dans ce combat collectif. «Il n’y a pas d’exclusives, il n’y a pas de limitations. Chacun à son niveau doit pouvoir agir pour préserver l’environnement, pour protéger les écosystèmes, et préserver la vie humaine», a rappelé Stanislas Stephen Mouba.
Par cette mobilisation, le Gabon affirme sa volonté de conjuguer foi, science et action citoyenne pour faire face à l’un des plus grands défis environnementaux actuels.
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