Africa-Press – Gabon. Le gouvernement a adopté, lors du Conseil des ministres du 4 décembre, la mise en place d’une Taxe forfaitaire d’habitation (TFH). Elle sera appliquée à partir de 2026. Prélevée via les factures d’électricité par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), elle cible principalement les ménages urbains, selon leur zone de résidence. Toutefois, une part importante de la population reste exonérée, notamment environ 60 000 détenteurs de compteurs sociaux. Ces derniers ne sont pas concernés par cette nouvelle mesure fiscale, a fait savoir le gouvernement.
À l’occasion du Conseil des ministres du 4 décembre dernier, le gouvernement a approuvé la mise en place de la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH). Sauf qu’elle suscite des réactions au sein de la population, mais également dans les milieux politiques et de la société civile. Pour des précisions, le gouvernement a indiqué que pas moins de 60.000 foyers seront exemptés, dans un premier temps, lors de l’application de cette nouvelle fiscalité.
Cette exonération repose sur en effet plusieurs raisons sociales et économiques. «Dans un premier temps, les zones rurales seront exemptées. Seront également exemptés tous les détenteurs de compteurs sociaux. Ils représentent 14% des foyers », a indiqué le gouvernement, qui précise que «sur 434992 compteurs électriques actifs à la SEEG à l’échelle nationale, 59 868 foyers précaires ne seront pas touchés par la décision de l’application de la TFH».
La TFH, «un levier fiscal pour construire un Gabon plus propre, prospère et solidaire»
Ces compteurs sociaux sont destinés aux ménages à faible revenu et aux zones prioritaires, dans le but de garantir un accès équitable à l’électricité. Leur statut social particulier les met ainsi à l’abri de tout prélèvement additionnel. Et l’exemption des compteurs sociaux, indiquent les autorités, s’inscrit également dans une logique de justice sociale et de solidarité.
Le gouvernement fait de même savoir que la TFH n’est pas un impôt classique, mais un prélèvement progressif qui tient compte des disparités socio-économiques des quartiers. Le barème est progressif. Les zones huppées (La Sablière) paieront beaucoup plus (ex.: 30 000 FCFA) que les quartiers populaires (Nzeng-Ayong) (ex.: 500 à 1 000 FCFA). À travers cette différenciation tarifaire, il est question de préserver les ménages les plus vulnérables, tout en assurant une contribution juste des zones plus aisées.
Cette mesure fiscale, indiquent des sources du gouvernement, vise à renforcer les finances publiques pour soutenir la relance économique tout en incarnant un projet de solidarité nationale. La TFH est considérée comme «un levier fiscal pour construire un Gabon plus propre, prospère et solidaire», un mécanisme à travers lequel «le patriotisme, c’est aussi accepter de financer son propre développement pour que ‘’ça marche chez nous’’».





