Africa-Press – Gabon. La tenue prochaine d’un atelier national scientifique pour créer des synergies entre la recherche scientifique et les ministres sectoriels a été annoncée lors du huitième conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest). Il devrait en découler l’adoption d’une stratégie claire et stabilisée sur la recherche scientifique au Gabon.
La société gabonaise, croit savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, «attend que la recherche scientifique impacte son quotidien, qu’elle contribue à la formation et à rehausser l’image internationale de notre pays». Le Pr Patrick Hervé Ndoume Essingone qui s’exprimait à l’issue du huitième conseil d’administration du Centre national de la recherche scientifique et technologique (Cenarest) le 31 mai, soulevait quelques inquiétudes quant aux niveaux d’exécution budgétaire encore faibles au sein des établissements de recherche. «Globalement, sur les niveaux d’exécution des budgets recherche, on est à peine à 4%», a-t-il déclaré.
En quête de plus de financements
«Cela est faible pour pouvoir donner véritablement à la recherche la place qui est la sienne dans la transformation de notre pays», a commenté le membre du gouvernement de la Transition selon qui, à travers les conseils d’administration il est question de préparer le plaidoyer pour un meilleur accompagnement de la recherche scientifique au moment où s’annoncent les conférences budgétaires. «Nous avons un programme sur la sécurité alimentaire, sur l’environnement et la biodiversité qui sont des sujets majeurs. Mais il manque de financements pour pouvoir accompagner ces projets», a-t-il indiqué, mettant en exergue la nécessité pour les chercheurs, de travailler avec les administrations sectorielles
La réunion des éléments de langage relatif au plaidoyer, a amené à envisager l’organisation d’un atelier national scientifique pour mieux créer ces synergies entre la recherche scientifique et les ministres sectoriels afin que les ressources dont disposent ces ministères puissent également concerner la recherche. «Nous espérons qu’au terme de l’atelier, nous disposerons d’une stratégie claire et stabilisée sur la recherche scientifique au Gabon, une stratégie intégrative de l’ensemble des acteurs, que nous disposerons également d’éléments juridiques», a déclaré le Pr Ndoume Essingone.
Un support supplémentaire au PNDT
Sur le plan juridique, il songe à des projets de texte permettant de faire évoluer les instituts de recherche «vers des établissements publics à caractère scientifique pour leur donner une meilleure latitude dans leur fonctionnement». «Nous espérons également identifier des sources de financement alternatifs nouveaux, pour appuyer la recherche», a-t-il indiqué. Alors que le Cenarest a commencé des réflexions sur la stratégie à mettre en place, cet atelier qui selon le commissaire général du Cenarest, Alfred Ngomanda, devrait se tenir entre mi-juin et le début du mois de juillet, devrait permettre d’affiner ladite stratégie censée tenir compte des aspirations du peuple et celles du gouvernement de la Transition.
Le commissaire général y voit, un support supplémentaire au Plan national du développement de la Transition (PNDT) en cours de finalisation et qui devrait permettre «d’avoir des outils solides pour pouvoir non seulement évaluer la mise en œuvre des programmes de développement, mais pouvoir fournir des informations qui permettent de l’améliorer et de l’implémenter de façon beaucoup plus efficace». Au niveau du Cenarest, a-t-il laissé entendre, l’année 2023 a été une année de réflexion, de construction et de finalisation de cette stratégie nationale de la recherche scientifique qui sera évaluée cette année et qui propose des programmes de recherche qui «répondent parfaitement aux besoins de développement de pays».
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