Africa-Press – Gabon. Le Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Diane Fouefoue-Sandjoh, s’est rendue récemment en compagnie du gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Jean Robert Nguema Nnang, ainsi que de l’ambassadeur de France au Gabon, Fabrice Mauries, à une visite d’inspection du premier centre d’accueil destiné aux femmes victimes de violences à Port-Gentil, baptisé: « Un refuge pour elles ».
« Je souhaitais que nous puissions procéder à l’inauguration officielle de ce centre. Cependant, je constate que celui-ci n’est pas encore entièrement achevé. Ce que nous aurions souhaité à l’ambassade était de réceptionner pleinement le projet mené conjointement avec l’ONG Aurore », a-t-il déclaré.
Situé sur une superficie d’environ 1 000 m2 à N’tchengué, plus précisément derrière les bâtiments d’astreinte du Conseil départemental de Bendjé (CDB), cet édifice intégralement financé par l’ambassade de France est conçu pour accueillir plus d’une dizaine de femmes victimes de violences ainsi que leurs familles.
Ce centre a pour vocation principale d’écouter, d’accompagner, d’héberger et de réinsérer les femmes victimes de violences. Il se veut avant tout un lieu d’écoute dédié à ces femmes et offre également un soutien médical, social, psychologique et juridique adapté à leurs besoins. Une fois inauguré, il constituera un espace d’accueil proposant un hébergement d’urgence pour les femmes en danger ainsi qu’un hébergement à long terme destiné aux femmes engagées dans un processus de réinsertion.
« Nous avons construit une maison comprenant des chambres, un salon, une cuisine, des sanitaires ainsi que des bureaux destinés à la prise en charge des victimes. Nous avons besoin notamment d’un forage pour l’approvisionnement en eau ; nous attendons également le raccordement électrique et sollicitons des financements afin d’assurer la formation du personnel qui interviendra ici », a précisé Ida Flore Maroundou, présidente de l’ONG Aurore.
Les femmes au Gabon sont confrontées à diverses formes de violence, notamment les violences conjugales. Par ailleurs, la décision de quitter le domicile conjugal afin de porter plainte contre son conjoint est reconnue comme une démarche complexe, en raison de l’insuffisance d’un accompagnement médical, social et juridique adéquat.
« Ce refuge temporaire d’urgence vise à offrir à ces femmes un lieu sécurisé, les éloignant ainsi d’un environnement dangereux. Une prise en charge psychologique sera assurée, avec la mise à disposition d’un avocat, de médecins et d’officiers de police judiciaire », précise Ida Flore Maroundou.
La priorité consiste désormais à permettre aux victimes de briser le silence et de dénoncer les violences subies, dans le but de bénéficier d’une aide adaptée à leur situation. Présent lors de cet événement, le gouvernement a inscrit cette visite guidée comme un point prioritaire dans la mise en œuvre du programme Gabon Égalité.
« En nous rendant à Port-Gentil, nous avons souhaité visiter ce refuge remarquable afin d’évaluer les actions menées et celles envisagées. Nous examinerons les moyens de soutenir cette initiative. Il est essentiel que ce refuge soit accessible à nos populations et que toutes les conditions nécessaires soient réunies pour garantir une prise en charge optimale », souligne Élodie Diane Fouefoue-Sandjoh, ministre de la Femme et de la Protection de l’Enfance.
Jean Jacques Rovria Djodji
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