Africa-Press – Gabon. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre 2025, les Fondations Ma Bannière et Gertrude François ont uni leurs voix pour rappeler que la sensibilisation ne suffit plus: il faut désormais agir, légiférer et accompagner. Sous l’impulsion de la Première Dame Zita Oligui Nguema et de la militante Marie Wilma Sickout Asselé, la santé mentale s’impose comme une véritable cause nationale.
La santé mentale n’est plus un sujet tabou au Gabon – et c’est en grande partie grâce à des voix courageuses comme celle de Marie Wilma Sickout Asselé, fondatrice de la Fondation Gertrude François. Depuis dix ans, cette pionnière de la déstigmatisation des troubles mentaux porte à bout de bras un combat souvent solitaire, forgé dans la douleur et la conviction. Elle sait, mieux que quiconque, que le silence tue et que parler sauve. Pour elle, préserver la santé mentale, c’est défendre la dignité, la force intérieure et la résilience humaine: «La santé mentale n’attend pas la catastrophe. Elle se vit ici et maintenant.»
Une mobilisation nationale autour de la santé mentale
Lors de la Journée mondiale de la santé mentale 2025, placée sous le thème «Santé mentale dans les urgences humanitaires», le Gabon a renoué avec une mobilisation d’ampleur. À Libreville, le débat d’idées organisé à l’Institut français du Gabon a interrogé la place de la santé mentale dans notre société, tandis que le Centre national de santé mentale multipliait les activités de terrain à l’Université Omar Bongo. Mais c’est surtout la Fondation Ma Bannière, présidée par la Première Dame Zita Oligui Nguema, qui a donné à cette journée son souffle humain et sa dimension symbolique. Dans un message vibrant, elle a rappelé que la santé mentale est un pilier du bien-être individuel et collectif, plaidant pour une approche holistique où corps, esprit et âme forment une seule et même unité. Par ses initiatives, la Première Dame a réaffirmé la nécessité de briser les stigmates et de replacer la compassion au cœur de la société gabonaise.
Une pionnière gabonaise à l’avant-garde du combat
Dans ce contexte, la Fondation Gertrude François s’est distinguée par sa campagne nationale de sensibilisation: «Santé mentale: et si nous parlions de nos réalités africaines?» Une initiative audacieuse, qui ancre le débat dans le vécu quotidien des familles, loin des slogans convenus. Mais le moment le plus fort fut sans doute l’intervention de Marie Wilma Sickout Asselé sur GMT TV: un appel au sursaut national, sans artifice ni détour. «Il faut aller au-delà du show, au-delà des projets inachevés, au-delà des discours.» Son cri, empreint d’une sincérité rare, a résonné comme une sommation morale à passer des mots aux actes.
Cette exigence d’action a trouvé un écho concret le 10 octobre 2025, lorsque les Fondations Ma Bannière et Gertrude François ont uni leurs forces pour lancer le projet «Une Nouvelle Vie», dédié à la réinsertion des personnes souffrant de troubles mentaux. Ce partenariat inédit entre engagement institutionnel et expérience militante marque un tournant majeur: pour la première fois, la société civile et le sommet de l’État conjuguent leurs efforts au service d’une cause longtemps reléguée dans l’ombre.
Pour Marie Wilma Sickout Asselé, le combat reste immense, mais la voie est tracée. «On ne peut pas éternellement sensibiliser. Il faut désormais agir.» Son courage, son abnégation et son humanité font d’elle l’une des grandes consciences du Gabon moderne – et rappellent que, derrière chaque trouble, il y a une vie à sauver, une main à tendre, un silence à rompre.
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