Africa-Press – Gabon. Réuni le 15 mars à la cathédrale Notre dans de l’Assomption Sainte Marie à Libreville, le collectif pour la défense des victimes post-électorales de 2009 et 2016 sort de son silence pour interpeler l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba sur leur préoccupation. Les victimes post-électorales appellent l’homme de Dieu d’être un intermédiaire auprès des autorités, afin que des mesures urgentes soient prises pour que justice et réparations soient faites.
A Libreville, la cathédrale Notre dame de l’Assomption Sainte Marie a servi de cadre à la déclaration du collectif des victimes et familles des victimes des violences post-électorales de 2009 et 2016. Ce collectif interpelle les hommes justes du pays, en l’occurrence Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba, Archevêque métropolitain de Libreville, en sa qualité de président du dialogue national inclusif, sur leurs vives préoccupations.
«Monseigneur, conscients que les âmes de nos vaillants frères tombés sous les balles pour défendre notre liberté lors des violences post-électorales nous accompagnent. Nous vous appelons à un supplément d’âme pour peser de votre poids auprès des autorités, afin que des mesures urgentes soient prises pour que justice et réparation soient faites», indique le collectif.
Pour les victimes post-électorales, le leitmotiv ayant justifié le coup d’État du 30 août 2023 était, avant toute chose, selon les militaires, d’éviter un nouveau bain de sang comme ce fut le cas en 2009 et 2016. Puis de restaurer la dignité des Gabonais par-dessus tout.
«Cette restauration des institutions qui aujourd’hui semble devenir une fixation au point de faire fi de la dignité des hommes que nous sommes», ont-ils indiqué avant d’ajouter: «Nous, collectif pour la défense des victimes et familles des victimes des crises post-électorales de 2009 et 2016 sommes aujourd’hui les témoins vivants et victimes malheureuses laissées pour compte».
Ces victimes et familles de victimes n’ont pas manqué de s’adresser à leurs détracteurs voulant comparer leur situation à celle de la Guinée Conakry, ils soutiennent que la mise en place d’une commission vérité justice et réconciliation ne se justifie pas: «nous leur rappelons que pour notre cas, la vérité est sue de tous et nos bourreaux sont connus et clairement identifiés à ce jour». La période de la transition et le dialogue nationale prochain sont l’occasion pour que le Gabon tire les conséquences du passé en réécrivant une nouvelle page de son histoire, apprend-on.
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