
Africa-Press – Guinee Bissau. Les initiatives déroulées par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Sénégal se traduisent par « une palette d’activités en Casamance », la région sud du pays où l’organisation humanitaire aide les populations victimes du conflit à devenir plus résilientes, a soutenu sa cheffe de délégation régionale, Valentina Bernasconi.
« Nous avons une palette d’activités que nous développons selon les besoins, c’est à dire que souvent, quand il y a un conflit en Casamance ou ailleurs, les gens se déplacent parce qu’ils ont peur. Les civils ont peur d’être pris entre les combats, donc ils fuient les zones les plus dangereuses », a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
Selon Valentina Bernasconi, le CICR apporte également une assistance économique et alimentaire suivant les besoins des populations concernées, mais également une assistance psycho-sociale « pour pouvoir toucher le côté traumatique de l’expérience » des populations déplacées.
« Nous avons aussi des activités que nous menons quand les gens sont dans des zones particulièrement difficiles d’accès pour développer la résilience. Nous essayons de travailler avec les communautés de manière à pouvoir avoir sur place des mécanismes qui leur permettent de faire face à leur situation de vulnérabilité », a indiqué la cheffe de la délégation régionale du CICR.
D’après Mme Bernasconi, dans le cas spécifique de la Casamance, l’organisation humanitaire a construit avec les populations « des digues permettant de cultiver le riz » sans s’exposer à des « dangers additionnels ». Elle a aussi contribué à installer des jardins maraîchers, de concert avec des comités villageois, compte non tenu de ses opérations de sensibilisation sur les dangers des mines.
Cette dernière initiative vise à faire en sorte que les enfants, les personnes âgées ne souffrent pas de la situation liée aux mines, et que « les combattants puissent être attentifs à ne pas tomber sur des mines », a-t-elle expliqué.
De même, des personnes victimes de mines ont bénéficié d’un accompagnement du CICR pour qu’elles bénéficient d’un appareillage orthopédique.
Pour un meilleur déploiement dans les pays d’intervention de sa délégation régionale, à savoir le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert – le CICR s’appuie sur les sociétés nationales telles que la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge.
Le CICR s’active par ailleurs dans « la mise en œuvre du droit international humanitaire, c’est-à-dire que nous accompagnons aussi les Etats dans la mise en œuvre au sein de leurs propres législations nationales des instruments légaux internationaux, les différents traités qui s’appliquent », a souligné la cheffe de sa délégation régionale.
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