Africa-Press – Guinee Bissau. La présidente de la Commission nationale organisatrice du Carnaval 2025, Cinthia Cassamá, a critiqué mardi 18 février 2025 que la plus grande manifestation culturelle du pays, le Carnaval, perde son originalité. Elle a donc défendu la nécessité de réunir tous les acteurs ayant travaillé dans ce domaine pendant plusieurs années afin de créer des mécanismes pour récupérer cette originalité et voir ce qui a changé au fil des ans.
Cinthia Cassamá s’exprimait lors de la cérémonie de lancement officiel du Carnaval 2025, tenue au Centre culturel franco-bissau-guinéen sous le thème: diversité culturelle, facteur d’unité nationale.
Elle a précisé que l’une des missions de la commission organisatrice est de réaliser un carnaval qui valorise et promeut la diversité culturelle, artistique et créative de la Guinée-Bissau, renforce l’unité nationale, encourage la participation massive des groupes culturels, des associations et des artistes locaux, et promeut la préservation des traditions culturelles à travers des présentations créatives et authentiques. L’objectif est également d’internationaliser le carnaval avec une candidature auprès de l’UNESCO, Fonds des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, pour inscrire cet événement au patrimoine mondial.
La responsable a également annoncé que des innovations ont été introduites pour le Carnaval 2025, notamment une conférence intitulée « Carnaval hier et aujourd’hui », réunissant des acteurs ayant travaillé pendant plusieurs années dans le secteur culturel de la Guinée-Bissau pour évaluer les changements dans cette manifestation et déterminer les actions nécessaires pour renforcer cette dynamique.
Elle a ajouté que les recommandations issues de cette rencontre seront soumises au Secrétariat d’État à la culture pour voir comment il est possible de changer les choses et améliorer les manquements pour les prochains carnavals.
Cinthia Cassamá a annoncé que cette année, il n’y aura pas de concours entre les groupes, ni au niveau des régions, ni à Bissau, comme cela a été le cas depuis 2020. Elle a précisé que certains groupes vainqueurs des défilés n’ont pas encore été récompensés.
« Seul le défilé national aura lieu, et tous les groupes participants recevront uniquement des prix de participation », a-t-elle précisé.
De son côté, la Secrétaire d’État à la culture, Nancy Cardoso, a indiqué que le carnaval est un événement symbolisant l’union dans la célébration de la riche culture et identité du pays. C’est un moment spécial où les couleurs, sons et rythmes de la Guinée-Bissau se rencontrent et se mélangent dans un spectacle de joie et de diversité, démontrant la créativité et l’art, et renforçant « ce qui nous unit en tant que peuple, à savoir la culture ».
Elle a assuré que le carnaval représente bien plus qu’une simple fête, car « c’est une véritable démonstration de résistance, de capacité à célébrer, même dans la distance, les défis que nous affrontons. C’est pourquoi nous réaffirmons la valeur du patrimoine culturel de la Guinée-Bissau, qui est un bien précieux à préserver et à partager avec le monde entier ».
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