Douceurs lisboètes : la sélection musicale du « Monde Afrique » #109

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Douceurs lisboètes : la sélection musicale du « Monde Afrique » #109
Douceurs lisboètes : la sélection musicale du « Monde Afrique » #109

Africa-Press – Guinee Bissau. A l’occasion du festival toulousain Rio Loco, consacré au Portugal, focus sur la scène afro-lusitanienne avec les artistes Dino D’Santiago, Karyna Gomes et Batida. Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent.

Cette semaine, direction Lisbonne, où la scène afro se révèle particulièrement dynamique, portée par des membres de la diaspora issue des anciennes colonies portugaises que sont le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, l’Angola, le Mozambique et Sao Tomé-et-Principe.

Une vitalité dont on pourra avoir un aperçu lors du festival Rio Loco, du 15 au 19 juin à Toulouse, consacré cette année à la « nova onda » (nouvelle onde) qui traverse le Portugal.

Plusieurs producteurs d’afrohouse sont à l’affiche (Nidia, DJ Lycox et DJ Marfox), mais aussi le chanteur Dino D’Santiago, que nous vous présentons dans cette sélection aux côtés de deux autres artistes lusophones non programmés, eux, à Rio Loco.

« VOEI DE MIM », DE DINO D’SANTIAGO

« Je suis entre Bob Marley et D’Angelo, Lauryn Hill et Cesaria Evora. Toujours entre ces deux mondes. Et je me demande en permanence comment les mélanger.

» Voilà comment Dino D’Santiago, né en 1982 dans le sud du Portugal, définit sa musique, qui fait en effet autant appel au R’n’B, au hip-hop et à l’électro qu’aux genres traditionnels du Cap-Vert que sont la morna, le funana et le batuque.

Depuis 2013, ce chantre de la créolité a fait paraître quatre albums, dont Badiu en 2021, une ode à sa nouvelle vie de père et un appel à revendiquer son héritage africain.

A Toulouse le 18 juin, il sera accompagné sur scène par le producteur de musique électronique Branko. « KAMINHU DI TERRA », DE KARYNA GOMES Née en 1976 d’un père bissau-guinéen et d’une mère cap-verdienne, Karyna Gomes est une autre voix qui compte à Lisbonne.

La chanteuse, journaliste et militante des droits humains – elle a cofondé un mouvement nommé « Femmes de Guinée-Bissau, levons-nous ! » – a commencé sa carrière musicale en 1997 à Sao Paulo, au Brésil, avant d’intégrer en 2005 le Super Mama Djombo Orchestra, mythique groupe bissau-guinéen fondé dans les années 1960 et plusieurs fois reformé par la suite.

Installée au Portugal depuis une dizaine d’années, elle est l’autrice de deux albums, Mindjer en 2014 et N’na en 2021, dans lesquels elle réinterprète à sa manière les codes de l’afropop.

« BOM BOM », DE BATIDA (FEAT. MAYRA ANDRADE) On termine cette sélection avec un pilier de la scène afro-électro de Lisbonne, autour duquel gravitent nombre d’artistes.

Né à Huambo, en Angola, le producteur Pedro Coquenao alias « Batida » est notamment la moitié du duo Ikoqwe au côté du rappeur Luaty Beirao, dit « Ikonoklasta ». En 2016, il a également enregistré un album avec le groupe congolais Konono n° 1.

Réalisateur de courts-métrages et d’émissions de radio, le quadragénaire s’apprête à sortir un nouvel album solo en octobre – le précédent, Dois, remontait à 2014. Fin avril, il en a dévoilé le premier extrait, Bom Bom, dans lequel il s’associe à la chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade. Irrésistible.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinee Bissau, suivez Africa-Press

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