BRICS, Occident et la nouvelle ligne de démarcation Est-Ouest

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BRICS, Occident et la nouvelle ligne de démarcation Est-Ouest
BRICS, Occident et la nouvelle ligne de démarcation Est-Ouest

Africa-Press – Guinee Bissau. Dans la conjoncture internationale actuelle, il devient plus que jamais évident que rien ne sera effectivement plus comme avant. La rage occidentale se renforce d’autant plus que l’écrasante majorité mondiale a refusé de manière claire à se joindre aux initiatives de l’axe otanesque à l’encontre de la Russie. Plus que cela, des processus que l’establishment atlantiste pensait ne pas avoir à observer encore nombre d’années – se déroulent désormais sous nos yeux. Pendant ce temps, la ligne de démarcation continue d’être tracée.

L’opération militaire spéciale lancée par la Russie en février de l’année dernière a eu le mérite de mettre en évidence toute l’extrême malhonnêteté de l’Occident. Et pas seulement vis-à-vis de la Russie, dans le cadre des engagements non tenus par l’espace occidental, et ce depuis les années 1990 et tout au long de la période récente, y compris dans le cadre des Accords de Minsk. L’Occident ou en d’autres termes – l’extrême minorité planétaire – n’a eu d’autre choix que de dévoiler pleinement son hideux visage vis-à-vis de l’écrasante majorité des peuples du monde.

Notamment quant au fait que les diverses situations de crise à l’échelle internationale, du Moyen-Orient jusqu’en Afrique, si souvent créées directement par la politique occidentale, ne méritent pas une attention particulière de cette minorité qui s’était autoproclamée comme étant la prétendue «communauté internationale» – qu’elle n’est aucunement, ne l’a jamais été et ne le sera pas. Mais du moment que les intérêts de l’Occident se retrouvent impactés car le temps de l’impunité est effectivement terminé – l’humanité tout entière doit écouter jour et nuit les pleurnicheries de l’establishment otanesque.

Quant à l’Ukraine, l’une des républiques ex-soviétiques les plus développées économiquement au moment de la fin de l’URSS et devenue rapidement l’un des pays les plus pauvres d’Europe, il est devenu plus que jamais clair que le projet occidental pour Kiev ne représente qu’une énième arnaque, mais d’une énorme envergure. Lorsqu’on pense notamment que les dépenses de l’axe otanesque destinées à armer le régime fantoche kiévien dans la guerre par procuration de l’Otan contre la Russie – auraient pu justement servir, depuis plusieurs années, à donner à l’Ukraine une impulsion économique et faire profiter sa population, incapable de sortir du marasme économique depuis les années 1990 et à ce jour.

Mais les objectifs réels de l’Occident, derrière les belles paroles de démocratie et de liberté, n’ont effectivement jamais visé à créer des «success stories» dans les pays passant sous sa bulle. Très loin de là. Le seul intérêt pour ces pays a toujours été uniquement de les exploiter contre les principaux adversaires de la domination et du diktat de l’Occident. D’ailleurs, certains autres pays concernés par cette expérimentation occidentale, notamment les anciennes républiques soviétiques de Géorgie ou de Moldavie, commencent aujourd’hui de plus en plus à le réaliser. Et à faire les bonnes conclusions. Soit au niveau d’une partie de leur leadership (dans le cas géorgien), soit au niveau de l’opposition et de la société civile (dans le cas moldave).

De manière générale, le petit monde occidental qui observe les événements en cours, non seulement géopolitiques, mais également géoéconomiques, d’autant plus désormais en mode d’accélération, avec vive inquiétude, comprend malgré toute l’arrogance qui le caractérise qu’il faudra bien accepter, d’une manière ou d’une autre, la nouvelle ligne de démarcation Est-Ouest. Ou plus particulièrement entre le bloc de l’ordre multipolaire international d’un côté et des nostalgiques de l’unipolarité de l’autre.

D’ailleurs, même les poids lourds de la propagande occidentale, dont le très célèbre magazine US Foreign Policy, laisse désormais passer le message qu’il faudra bien négocier avec la participation des puissances non-occidentales, plus particulièrement celles des BRICS, y compris sur le dossier «ukrainien». Confirmant par la même occasion les dires récents des principaux éléments du régime kiévien qui parlent d’une pression accrue de nombre de pays, à ce que le régime négocie.

L’amertume avec laquelle les héritiers du coup d’Etat du Maïdan reconnaissent cette réalité n’est évidemment et aucunement liée au fait que le régime de Kiev aura à céder des territoires qui historiquement n’avaient et n’ont rien «d’ukrainien», mais évidemment cela signifiera une baisse significative des financements occidentaux, ayant favorisé leur enrichissement personnel sur le sang de leur propre population.

Il est donc aujourd’hui totalement évident que la ligne de démarcation sera tracée. La question qui reste encore ouverte étant uniquement – où et quand. Du côté de la Russie, la modération reste de mise et ce malgré le fait de devoir faire face à une coalition otanesque de plusieurs dizaines de régimes ennemis. Si les Forces armées russes avaient le feu vert d’appliquer la méthode de l’Otan, à savoir tout raser sans aucune distinction – la ligne de démarcation serait déjà au plus proche des frontières de l’axe otanesque. Surtout lorsqu’on sait que les régimes occidentaux soutiennent et organisent pleinement des actes terroristes pouvant déboucher sur un affrontement nucléaire.

Mais la Russie travaille sur la durée. Et vraisemblablement préfère ne pas avoir à engager tout son potentiel afin de permettre à l’humanité d’encore mieux réaliser ce qui se joue aujourd’hui. D’ailleurs les processus de paix à divers endroits du monde non-occidental, déjà confirmés ou en phase de finalisation, démontrent toute l’importance de la retenue russe. Car pendant que le parasitage occidental reste concentré sur son laboratoire d’expérimentation en Ukraine – les peuples non-occidentaux applaudissent les événements qui concernent aujourd’hui la Syrie, la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite, pour ne citer qu’eux.

Quant aux régimes fantoches créés et installés par l’Occident – il ne leur restera pas longtemps à vivre lorsqu’un minimum de sagesse sera retrouvé par les peuples victimes de cette énième arnaque occidentale. Et pour cela – effectivement pas besoin de raser. De nombreux objectifs sauront être atteints autrement. D’où – la rage justement de ce petit monde occidental. Et les tentatives de pousser par tous les moyens les partisans de l’ordre multipolaire actuel à la faute.

Source: Observateur continental

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