La Dette Publique de la Guinée-Bissau Atteint 82,3 % du PIB

6
La Dette Publique de la Guinée-Bissau Atteint 82,3 % du PIB
La Dette Publique de la Guinée-Bissau Atteint 82,3 % du PIB

Africa-Press – Guinee Bissau. La Banque mondiale a révélé mardi que la dette publique de la Guinée-Bissau a atteint 82,3 % du produit intérieur brut (PIB) au cours de la dernière décennie, reflétant les importants besoins de financement et la détérioration des conditions financières sur le marché régional.

Cette révélation figure dans le rapport sur la mise à jour économique et l’analyse des défis fiscaux en Guinée-Bissau, publié mardi 3 juin, selon lequel l’économie du pays est restée résiliente en 2024, avec une croissance réelle du PIB légèrement supérieure au taux de 4,4 % enregistré en 2023, et une inflation qui s’est modérée à une moyenne de 3,8 % en 2024 contre 7,7 % en 2023.

Selon le rapport, qui examine les tendances économiques récentes et les questions de développement dans le pays, le déficit budgétaire s’est amélioré à 7,3 % du PIB en 2024, grâce à un meilleur contrôle des dépenses et à l’augmentation des subventions des bailleurs de fonds, malgré des recettes fiscales inférieures aux prévisions.

Le document souligne que la pression fiscale en Guinée-Bissau est bien inférieure au critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), fixé à 20 % du PIB, et indique qu’il est nécessaire de rationaliser les nombreuses dépenses fiscales du pays, notamment en élargissant l’assiette de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Le rapport précise également qu’il faut renforcer l’impôt sur le revenu des personnes physiques et morales, ajuster les taux d’imposition sur les carburants et l’alcool, et améliorer les mécanismes de transparence et de supervision.

En mettant en œuvre ces réformes, la Guinée-Bissau pourrait, selon le rapport, dégager une marge budgétaire pour répondre aux besoins croissants en services publics de qualité, en particulier dans les secteurs prioritaires de la santé, de l’éducation et des infrastructures.

Pour la période 2025-2028, le rapport prévoit des perspectives favorables mais soumises à des risques, estimant une croissance moyenne de 5,1 %, fondée sur une production satisfaisante de noix de cajou, une forte activité dans le secteur des services, et la poursuite des investissements dans des projets d’infrastructures stratégiques.

La représentante de la Banque mondiale, Rosa Brito, est citée dans le rapport comme ayant déclaré que la création d’un espace budgétaire plus important grâce aux réformes en cours permettra au gouvernement d’investir davantage et de manière plus efficace dans les secteurs prioritaires comme l’éducation et la santé.

« En créant plus d’espace budgétaire, ces réformes permettront au gouvernement d’investir davantage et plus efficacement dans les secteurs prioritaires, tels que la santé, l’éducation, la protection sociale et les infrastructures, sans compromettre l’équilibre des finances publiques », a conclu Brito, selon le rapport.

L’édition du rapport analyse l’évolution économique de 2024, présente les perspectives jusqu’en 2028, et consacre un chapitre spécial à l’analyse des recettes fiscales, leur composition, leurs performances et leur potentiel de croissance.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinee Bissau, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here