Africa-Press – Guinee Bissau. Dans une initiative ambitieuse visant à diversifier ses sources d’énergie et à renforcer sa sécurité énergétique, la présidente de la Namibie, Netumbo Nandi-Ndaitwah, a annoncé que le gouvernement entamera cette année des discussions sur la création de la première centrale nucléaire du pays.
Ces déclarations ont été faites lors de son discours devant le Parlement à Windhoek, où elle a confirmé que les négociations débuteraient cette année, sans toutefois préciser la date de mise en service de la centrale.
La Namibie est l’un des plus grands producteurs mondiaux d’uranium, se classant troisième à l’échelle mondiale. Le gouvernement cherche à exploiter cette ressource naturelle pour augmenter l’approvisionnement énergétique local et réduire la dépendance aux énergies traditionnelles, renforçant ainsi son autonomie pour assurer une croissance économique durable.
Selon l’Association mondiale du nucléaire, les mines d’uranium namibiennes peuvent fournir environ 10 % de l’approvisionnement mondial en uranium, consolidant ainsi la position du pays dans ce secteur.
La Namibie reste fortement dépendante des importations d’électricité en provenance d’Afrique du Sud, ce qui rend la diversification énergétique encore plus cruciale.
Des projets ambitieux
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour développer les ressources en pétrole et en gaz, notamment après les récentes découvertes dans ces secteurs.
La présidente a indiqué que la construction d’une raffinerie de pétrole était en cours dans le cadre de cette stratégie, et que la supervision de cette industrie avait été transférée à la présidence pour accélérer la production et optimiser les recettes potentielles.
Le gouvernement affirme que le secteur du pétrole et du gaz pourrait transformer l’économie namibienne au cours des cinq prochaines années, tout en sécurisant l’approvisionnement énergétique local, en soutenant l’expansion du secteur de l’électricité et en créant des emplois.
Pour améliorer l’environnement économique, la présidente a annoncé une série de réformes fiscales, notamment la réduction de l’impôt sur les sociétés hors secteur minier à 30 % cette année, et à 28 % d’ici 2026, afin d’attirer les investissements et stimuler la création d’emplois.
Cela intervient dans un contexte de défis économiques majeurs, avec un taux de chômage estimé à 37 %, et une croissance économique de 3,8 % en 2024, contre 4,2 % l’année précédente.
Elle a également souligné le potentiel minier du pays, affirmant que la Namibie possède d’importantes ressources en lithium, cobalt, manganèse et terres rares, qui représentent des opportunités pour soutenir l’économie nationale.
Regard vers l’avenir
La Namibie ambitionne de tirer parti de ses ressources naturelles de manière plus efficace pour diversifier son économie et renforcer sa sécurité énergétique et sociale.
À travers ces initiatives, le gouvernement espère amorcer une transformation économique durable, capable de faire face aux défis futurs, d’améliorer le système éducatif et de réduire le chômage.
Ainsi, le pays aspire à un avenir plus durable, tirant parti de sa richesse naturelle pour renforcer sa compétitivité à l’échelle mondiale.
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