Africa-Press – Guinee Bissau. La Banque africaine de développement a annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour l’économie africaine en 2025, abaissée à 3,9 % contre une estimation précédente de 4,1 %, en raison des défis liés à l’instabilité des échanges commerciaux mondiaux.
Cette révision est attribuée à l’impact des nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis sur certains produits, ainsi qu’aux mesures de rétorsion prises par d’autres partenaires commerciaux, ce qui a accru l’incertitude sur les marchés mondiaux et nui aux flux commerciaux et aux investissements en Afrique.
La Banque a précisé que, bien que les États-Unis ne représentent que 5 % des échanges commerciaux du continent, les droits de douane appliqués ont eu un effet tangible sur les prix des produits de base, en plus de fragiliser certains actifs financiers liés à l’Afrique.
Le rapport évoque aussi la possibilité d’un gel temporaire de 90 jours de ces droits de douane par les États-Unis, une éventualité encore en cours d’évaluation et qui influence les anticipations du marché.
Malgré ces difficultés, la Banque estime que des perspectives de croissance existent dans 21 pays africains sur les 54 membres, avec des prévisions de croissance dépassant 7 % en 2025 pour des pays comme l’Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal.
Cette analyse intervient alors que le continent fait face à de multiples défis, notamment les effets de l’inflation, la volatilité des prix des matières premières et les perturbations des marchés mondiaux, ce qui oblige les pays africains à renforcer leurs stratégies économiques et à diversifier leurs sources de revenus et d’échanges pour faire face à ces enjeux.
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