Africa-Press – Guinee Bissau. Alors que le sommet Etats-Unis-Afrique vient de baisser le rideau, les regards des observateurs se sont tournés vers l’Agoa, la loi sur la croissance et les possibilités économique en Afrique, votée en 2000 sous l’administration de Bill Clinton, qui ouvre l’accès aux produits africains au marché américain sans droits douaniers. 38 pays de l’Afrique subsaharienne dont les Comores, sont éligibles à l’Agoa.
La réunion ministérielle entre la représentante des États-Unis au commerce extérieur, Katherine Tai, et la représentante adjointe des États-Unis au commerce extérieur, Sarah Bianchi et les ministres du commerce de l’Afrique subsaharienne a été l’occasion pour l’administration américaine de réaffirmer son engagement à développer les échanges commerciaux et les investissements avec le continent, indique un communiqué du bureau de la représentante des Etats-Unis au commerce extérieur.
Il est ressorti à l’issue de cette réunion, la nécessité de renforcer la mise en œuvre de l’AGOA et de la moderniser afin de traduire les opportunités en avantages concrets pour les peuples africains. « Des responsables commerciaux de premier plan de l’Afrique subsaharienne et de l’administration Biden-Harris ont échangé leurs points de vue sur des questions essentielles ayant un impact sur nos relations commerciales, notamment l’avenir de l’AGOA », lit-on dans le communiqué.
« L’ambassadrice Tai a remercié les ministres pour cette discussion productive et franche sur les questions qui sont au cœur des échanges commerciaux et des investissements entre les États-Unis et l’Afrique. Elle a insisté sur la nécessité de faire preuve de créativité et de s’appuyer sur les réalisations de l’AGOA en développant des idées qui favoriseront l’intégration économique et les investissements sur le continent », précise le Bureau de la représentante des États-Unis au commerce extérieur.
L’Agoa, c’est l’accès à plus de 7000 produits africains au vaste marché américain sans taxes douanières, moyennant une faible fiscalité pour certains produits importés des Etats-Unis. En 2021 le volume des échanges commerciaux entre les USA et l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 22% par rapport en 2019.
Les principaux produits bénéficiaires, sont les produits pétroliers et textiles. En 2019, les produits pétroliers ont représenté 55% tandis que, le textile représentait 16,7%. Dans le cadre cette loi, 5 pays d’Afrique subsaharienne sont les plus important exportateurs vers les Etats-Unis. L’Afrique du Sud vient en tête 45,7% des produits exportés vers les USA, suivit par le Nigéria avec 12%. Le Kenya leur emboite le pas avec 10,5% de produits exportés, le Lesotho, 6,1%, l’Ethiopie 5,9%. Madagascar ferme la marche avec 4,8%. La question qui se pose est celle de savoir quand est-ce que les Comores vont à leur tour tirer profit de ces mécanismes et plateformes d’échanges économiques dont elles font partie.
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