Africa-Press – Guinee Bissau. En 2021, l’UEMOA a vendu et acheté au total 66 milliards $ de biens. Ses exportations restent dominées par l’or et le cacao, dont la Suisse et les Pays-Bas ont été respectivement les premiers acheteurs l’année dernière.
En 2021, les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont essentiellement exporté de l’or et des produits du cacao vers l’étranger. C’est ce qui ressort du rapport sur le commerce extérieur de l’année 2021 dans l’UEMOA, réalisé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
L’année dernière, les exportations d’or de la région ont atteint près de 10 milliards $, en augmentation de 7,3 % par rapport à 2020. Ce montant, qui représente 30,9 % des exportations totales de biens de la région, est dû au « dynamisme des activités aurifères notamment au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali » qui ont permis d’augmenter les volumes exportés, malgré une baisse de 2,4 % des cours internationaux de l’or observée sur l’année. Le rapport souligne également que la Suisse, l’Afrique du Sud et l’Inde sont les principaux clients de la région dans ce secteur.
Avec 5,2 milliards $ d’exportations (+11,3 % par rapport à 2020), représentant 16,3 % du total des ventes de l’UEMOA, le cacao et ses dérivés s’arrogent la deuxième place des produits les plus vendus par l’Union sur la période étudiée. Cette évolution reflète la hausse des volumes expédiés couplée à la vigueur des cours internationaux, et est également attribuable, selon la BCEAO, « à l’entrée en production de nouvelles variétés de cacaoyers à haut rendement et à une bonne pluviosité en Côte d’Ivoire », premier producteur mondial de la denrée. L’Union européenne (les Pays-Bas en tête) reste le principal client de la région en la matière, avec près de 62 % des ventes, suivie par les USA avec 17,1 % des ventes.
Les exportations de produits du pétrole, du coton, de l’anacarde, du caoutchouc et des produits chimiques ont aussi progressé en 2021, mais leurs parts dans les exportations totales restent faibles par rapport aux deux premiers produits, et s’affichent respectivement à 7,5 %, 5,4 %, 4 %, 4,2 % et 3,4 %. Les ventes d’uranium ont reculé de 29,8 % en 2021, représentant désormais 0,5 % des exportations totales de l’UEMOA.
Les données publiées par la BCEAO indiquent que bien que les exportations de l’UEMOA aient enregistré une hausse, elles restent très peu diversifiées. Les pays de la région continuent d’être majoritairement dépendants des matières premières dont les cours sur le marché international fluctuent souvent.
« L’analyse de l’indice de diversification par pays de l’Union indique une détérioration de la situation de la Guinée-Bissau, dont les exportations sont de plus en plus concentrées sur la noix de cajou. Les situations du Burkina Faso et du Mali se sont également dégradées d’une période à l’autre en lien avec les exportations de l’or qui occupent une place prépondérante dans les ventes à l’extérieur de ces pays. Pour les autres pays de l’Union, leurs situations sont demeurées quasi stables sur la période 2016-2021, comparativement à 2012-2015 », souligne la Banque dans son rapport. « D’un point de vue structurel, le Sénégal et le Togo demeurent les pays les plus diversifiés de l’Union. La Guinée-Bissau reste quant à elle le pays le moins diversifié de l’UEMOA », ajoute-t-elle, tout en soulignant néanmoins que les gouvernants de la région s’activent de plus en plus pour inverser la situation, comme c’est le cas au Bénin, au Togo ou en Côte d’Ivoire.
Rappelons que l’ensemble des exportations de l’UEMOA restent dominées par la Côte d’Ivoire, qui a concentré, en 2021, 40,6% des ventes de l’Union. Il est suivi par le Burkina Faso (15 %), le Sénégal (13,9 %) et le Mali (13,6 %).
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