Africa-Press – Guinee Bissau. Le président de la Ligue guinéenne des droits de l’homme, Bubacar Turé, a révélé que pratiquement toutes les personnes ayant subi un traitement d’hémodialyse en Guinée-Bissau sont décédées. Il a affirmé que la Ligue continuera à dénoncer et suivre ces problèmes.
Lors de l’ouverture du séminaire de restitution du deuxième Forum des médias de Dakar, tenu en décembre 2024 sur la lutte contre la violence envers les femmes et les filles en Afrique, Bubacar Turé a interrogé sur un possible lien entre ces décès et un manque de préparation des techniciens en hémodialyse, incitant les journalistes à enquêter sur cette situation et d’autres concernant le système national de santé et les droits humains.
Bubacar Turé a rappelé avoir alerté les autorités sur la complexité du service d’hémodialyse nouvellement inauguré, notamment en ce qui concerne les capacités du pays et des techniciens à soutenir ce service vital.
Il a dénoncé le chaos dans les services de pédiatrie, les graves problèmes de maternité, la contrebande de médicaments donnés par les partenaires internationaux, le vol et la vente d’équipements hospitaliers sur le marché noir, appelant les journalistes à enquêter et sensibiliser l’opinion publique.
Il a également exhorté à enquêter sur les détournements de matériel, la contrebande de médicaments et les décès mystérieux dans les hôpitaux du pays.
Selon Bubacar Turé, le système de santé national est dysfonctionnel et improvisé, avec des infrastructures en ruine et une grave pénurie de professionnels de santé, représentant une menace pour la santé publique et la vie des soignants.
Il a affirmé que l’État et les gouvernements successifs n’ont jamais investi suffisamment pour assurer un fonctionnement adéquat du système de santé, empêchant les citoyens de recevoir des soins spécialisés, des médicaments et un suivi médical global.
Le président de la Ligue a plaidé pour une enquête sérieuse sur l’effondrement du système de santé, estimant que les problèmes financiers ne sauraient justifier son état critique et appelant à une volonté politique collective pour résoudre progressivement ces problèmes.
Le ministre de la Santé publique, Pedro Tipote, a réagi en défiant le président de la Ligue et tous les citoyens de dénoncer le trafic de médicaments.
Il a invité toute personne disposant de preuves sur les crimes dans le système de santé à les rendre publiques et à les soumettre au ministère public pour enquête et poursuites contre les responsables.
Pedro Tipote a insisté sur la nécessité de ne pas laisser les gens mourir en silence et a demandé que toutes les informations et dénonciations soient officiellement déposées afin de vérifier leur véracité et de punir les responsables des crimes de meurtre, de vente illicite et de détournement de matériels médicaux.
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