Africa-Press – Guinee Bissau. La découverte d’une vie associée à des sources hydrothermales a conduit les chercheurs à s’interroger sur les méthodes de survie de ces organismes confrontés à des conditions pourtant hostiles.
En 1977, la découverte dans l’océan Pacifique d’oasis de vie associées à des sources hydrothermales jusque-là inconnues fait l’effet d’une bombe. Contre toute attente, la vie peut prospérer dans les profondeurs océaniques, non pas grâce à la lumière du soleil mais du fait de la chimiosynthèse, dans des eaux pouvant atteindre 400 °C !
“Comment ces organismes survivent-ils dans un environnement hostile à la plupart des êtres vivants ?”
La jeune océanographe Françoise Gaill, aujourd’hui directrice de recherche émérite au CNRS, participe aux premières expéditions américaines qui explorent ces nouveaux environnements dans le Pacifique. “Très vite, une question s’est posée: comment ces organismes survivent-ils dans un environnement hostile à la plupart des êtres vivants ?” s’interroge-t-elle encore.
L’étude des océans, une priorité
“Je pense qu’il y a là des mécanismes moléculaires de résistance et d’adaptation d’une importance capitale à identifier, des processus qui pourraient être utiles dans les domaines de la biologie, de l’écologie et de la santé. Il faut aussi explorer leurs interactions fortes avec des micro-organismes. Il y a probablement toute une gamme de processus d’utilisation ou de production d’énergie que nous sous-estimons”.
Notamment liés au fer, un élément abondant dans l’océan. L’étude des milieux et régions océaniques jusqu’aux échelles les plus fines est aujourd’hui une priorité pour mieux comprendre et modéliser leur évolution dans les prochaines décennies, alors que l’impact du changement climatique va s’intensifier.
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