Endométriose et cancer ovarien : l’influence des sous-types de la maladie éclairée

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Endométriose et cancer ovarien : l’influence des sous-types de la maladie éclairée
Endométriose et cancer ovarien : l’influence des sous-types de la maladie éclairée

Africa-Press – Guinee Bissau. L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique provoquée par le développement de l’endomètre (muqueuse de l’utérus) en dehors de la cavité utérine. Cette maladie affecte 11% des femmes en âge de procréer d’après une étude parue en 2011 dans la revue Fertility and Sterility.

Pour en savoir plus sur l’influence des sous-types de l’endométriose (voir encadré ci-dessous) sur le risque de cancer ovarien, 450.906 dossiers médicaux de femmes habitant l’Utah aux Etats-Unis ont été étudiés (78.476 atteintes et 372.430 non-atteintes) de 18 à 55 ans. Ces dossiers ont été piochés dans la base de données de la population de l’Utah (UPDB, Utah Population Database).

Les sous-types de l’endométriose

Endométriose profonde: Lorsque l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’utérus) se développe ailleurs que dans l’utérus, une réaction inflammatoire peut avoir lieu et créer des lésions de plus de 5mm de profondeur qui peuvent toucher les organes voisins.

Endométriome ovarien: Un endométriome ovarien est un type de kyste ovarien lié à l’endométriose.

Endométriose péritonéale superficielle: forme spécifique d’endométriose qui touche le péritoine (membrane qui recouvre l’abdomen, y compris la paroi et les organes qu’ils contiennent, sauf les ovaires).

4,20 fois plus de risque global de développer un cancer des ovaires

Les résultats, publiés le 17 juillet 2024 dans la revue Jama, concordent avec les précédentes observations: les femmes avec de l’endométriose ont un risque plus élevé que les autres d’être atteintes par un cancer ovarien, et ce quel que soit l’histotype (le type de tissu apparaissant au cours de la croissance d’une tumeur).

Les chercheurs ont découvert que les personnes ayant de l’endométriose ont ainsi globalement 4,20 fois plus de risque de développer un cancer des ovaires dont 7,48 fois plus de risque de développer un cancer des ovaires de stade I, et 2,70 fois plus de risque de développer un cancer de stade II.

Le cancer de type II a tendance à être un cancer de l’ovaire plus agressif, détecté plus tard et associé à une mortalité plus élevée par rapport au type I.

L’endométriose profonde provoque un risque 19 fois plus élevé

Ce résultat est encore plus marquant chez certaines femmes. Ainsi, “les personnes diagnostiquées avec une endométriose infiltrante profonde et/ou des endométriomes ovariens avaient un risque de cancer de l’ovaire 9,66 fois plus élevé que les personnes sans endométriose”, d’après les chercheurs.

Et ce risque diffère en fonction du stade (type I ou II) de cancer. “Les femmes atteintes d’endométriose infiltrante profonde et/ou d’endométriomes ovariens présentaient le risque le plus élevé de cancer de l’ovaire de type I, soit près de 19 fois plus de risque que les femmes sans endométriose”. Concernant le cancer de type II, ces personnes ont “quatre fois plus de risque” d’en développer un que les femmes sans endométriose. L’endométriose péritonéale superficielle était, quant à elle, associée à un risque 2,82 fois plus élevé concernant le type I et 2,62 fois plus élevé concernant le type II.

Les résultats de cette étude sont cependant limités, voire sous-estimés. En effet, il y a peu de biomarqueurs – caractéristiques biologiques mesurables – permettant de diagnostiquer l’endométriose, et aussi peu de diagnostic d’endométriose auprès des femmes n’ayant pas de symptôme ou pas d’accès aux soins.

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