Africa-Press – Guinee Bissau. Quand la science contredit le marketing. Il serait temps de repenser l’objectif des 10 000 pas quotidiens (un concept véhiculé dans les années 1960 par une marque de podomètre) et de viser plus modestement celui des 7 000 pas, soit environ une heure de marche. Il ne s’agit pas encore là d’une recommandation officielle mais d’une conclusion qui se veut réaliste et tout à fait pragmatique provenant d’une étude australienne récemment parue dans la revue The Lancet Public Health.
L’équipe de l’université de Sidney (Australie), menée par le Pr Melody Ding, a sélectionné 57 études prospectives menées entre 2014 et 2025 dans plus de dix pays, dont l’Australie, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon.
Les bénéfices connus par la pratique des 10 000 étaient en fait atteints dès celle de 7 000
Dans toutes ces études, le nombre de pas quotidiens avait été très précisément mesuré (podomètres, accéléromètres, bracelets connectés) mais aussi associé à au moins un paramètre de santé (taux de mortalité, incidence du diabète, des démences…). Pour mémoire et selon la taille de chacun, un pas, c’est 50 à 80 centimètres, ce qui se traduit pour 7 000 pas par une distance comprise entre 3,5 km à 5,6 km.
En analysant ces associations à partir de la pratique quotidienne de 2 000 pas, les scientifiques australiens ont calculé les avantages conférés par l’ajout de chaque tranche de mille pas supplémentaires et ont démontré que les bénéfices connus par la pratique des 10 000 étaient en fait atteints dès celle de 7 000. Soit concrètement une diminution du risque de décès global de 47 %.
« Pour les personnes déjà actives, 10 000 pas par jour restent excellents »
De plus, selon les comparaisons faites entre les personnes marchant 2 000 ou 7 000 pas par jour, c’est dans le groupe des 7 000 que le risque de survenue d’autres pathologies est aussi réduit. Soit de -38 % pour les démences, -25 % pour les affections cardio-vasculaires, -22 % pour les dépressions, -14 % pour le diabète et -28 % pour les chutes.
« Pour les personnes déjà actives, 10 000 pas par jour restent excellents », précise le Dr Katherine Owen, co-auteure de ce travail, dans le communiqué de l’université. Mais au-delà de 7 000 pas, les bénéfices supplémentaires pour la plupart des paramètres de santé que nous avons examinés étaient modestes ».
Conclusion, ne nous épuisons pas, mais bougeons et marchons. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé et une étude récente, près d’un tiers de la population adulte mondiale, soit 1,8 milliard d’adultes, est toujours inactif.
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