la filière du sésame, une ressource sous-exploitée

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la filière du sésame, une ressource sous-exploitée
la filière du sésame, une ressource sous-exploitée

Africa-Press – Guinee Bissau. La filière du sésame se développe rapidement et présente aujourd’hui un enjeu socio-économique majeur pour les agriculteurs, grâce à la forte demande sur le marché international. Elle constitue une source de revenus, fiable pour les acteurs de la production. Cependant, ces derniers manquent de professionnalisme pour en tirer le meilleur parti.

Autrefois cultivé principalement pour l’autoconsommation, notamment pour la fabrication de boissons alcoolisées et d’huile, sur de petites surfaces, le sésame est devenu, en raison de la crise cotonnière, une culture de rente d’exportation et de transformation dont les industries tirent d’énormes profits.

Cependant, au Tchad, il est encore exploité de manière traditionnelle. Le pays dispose de variétés de sésame, dont la production est concentrée principalement dans le sud du pays, dans le Mandoul, les deux Logone, au centre à Guéra, à l’est au Sila et Ouaddaï, pour n’en citer que quelques-unes.

De plus en plus d’agriculteurs se tournent vers la culture du sésame. Selon la Direction de la Production et des Statistiques Agricoles (DPSA), la production de 2019 est estimée à 200 000 tonnes. Malheureusement, la filière du sésame demeure mal organisée, et les producteurs n’en retirent qu’une fraction des bénéfices, au détriment des opérateurs économiques qui l’exportent vers le Nigeria, le Soudan et d’autres pays.

Le sésame est une plante peu exigeante, facile à cultiver à faible coût, ce qui la rend accessible aux femmes et aux jeunes. Cependant, sa culture demande beaucoup de travail de la part des agriculteurs. Pourtant, la filière du sésame représente le deuxième produit agricole d’exportation après le coton.

Malheureusement, elle est confrontée à de nombreux problèmes qui entravent son développement, notamment un mauvais circuit de commercialisation, des difficultés d’accès au financement, une mauvaise protection contre les ravageurs et, surtout, les dégâts causés par le bétail. L’État doit investir dans la transformation locale du sésame, car la vente des graines de sésame brut représente une perte pour le pays.

Il est donc nécessaire de professionnaliser la production et la transformation. Face au changement climatique, en particulier aux pluies pendant la période de récolte, les grains de sésame sont facilement endommagés, ce qui se traduit par de faibles rendements, comme le soulignent certains agriculteurs.

Cependant, lorsque la demande dépasse l’offre, les prix varient d’une localité à une autre. Selon Almbaye, un agriculteur de la localité de la Nya, « le rendement de la filière sésame de cette année est décevant, mais le prix risque d’atteindre 80 000 à 90 000 F CFA par sac ».

Le ministère de la Production et de la Transformation agricole doit élaborer une politique de développement de la filière du sésame au Tchad, notamment en encourageant son industrialisation, pour résoudre efficacement les problèmes des agriculteurs et créer des emplois pour la jeunesse. La mission de cette politique est de garantir la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté. Un avertissement bien avisé.

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