La perte osseuse pourrait favoriser l’apparition de la démence

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La perte osseuse pourrait favoriser l’apparition de la démence
La perte osseuse pourrait favoriser l’apparition de la démence

Africa-Press – Guinee Bissau. Il semblerait qu’une faible densité osseuse tout au long de la vie soit un facteur de risque de développement d’une démence en vieillissant. Comment les chercheurs sont-ils parvenus à ce résultat ?
La densité osseuse est généralement plutôt faible chez les personnes âgées atteintes de démence. Cette altération de la densité osseuse est-elle une cause ou une conséquence de la démence ? La densité osseuse décroît-elle du fait de la faible activité physique des personnes atteintes de démence et d’une alimentation pas toujours équilibrée ? Ou bien la faible densité osseuse serait-elle préexistante à la démence et serait-elle un facteur de risque de celle-ci ? Des chercheurs se sont penchés sur le sujet et leurs résultats ont été publiés dans la revue Neurology.
Comment l’étude a-t-elle été menée ?
Les auteurs ont pu récupérer des données sur la densité minérale osseuse chez 3 651 participants qui n’étaient pas atteints de démence au moment des mesures. Il y avait 57,9 % de femmes dans le groupe. Ces données ont été récoltées entre 2002 et 2005. La densité minérale osseuse a été mesurée au niveau du col fémoral, de la colonne lombaire et du corps total. La technique utilisée était l’absorptiométrie à rayons X à double énergie ; c’est la technique de référence pour ce type de mesures.
Un risque de démence a ensuite été calculé pour chaque participant en fonction de nombreux paramètres : âge, sexe, niveau d’instruction, activité physique, statut tabagique, indice de masse corporelle, pression artérielle (systolique et diastolique), taux des différents cholestérols (LDL et HDL), antécédents d’AVC (Accident vasculaire cérébral), présence d’un diabète, génotypage Apoe. Les personnes les plus à risque de démence ont été suivies jusqu’en 2020.
Le génotypage Apoe permet de connaître la combinaison d’apolipoprotéine E d’une personne. Il existe 3 formes d’apolipoprotéine et chaque personne possède 2 copies du gène. Il y a donc 6 combinaisons différentes possibles. Il a été mis en évidence que certaines combinaisons sont associées à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer, la plus fréquente des démences.
Quels sont les résultats ?
Parmi les 3 651 participants, 688 ont développé une démence dont la maladie d’Alzheimer pour 528 patients. Les résultats montrent que les personnes ayant une densité minérale osseuse faible au niveau du col fémoral sont plus à risque de développer une démence, et en particulier la maladie d’Alzheimer. Dans le détail, sur les 1 211 personnes ayant la densité minérale osseuse la plus faible, 90 ont développé une démence tandis que sur les 1 211 personnes ayant la densité minérale la plus élevée, ils n’étaient que 57 à développer une démence.
D’autres travaux sont encore nécessaires avant de mettre en place des tests de densité minérale osseuse à grande échelle pour prédire la survenue de la maladie d’Alzheimer. Même s’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement afin de guérir ou de ralentir la maladie d’Alzheimer, mieux connaître les facteurs de risque permet de mieux comprendre la maladie et d’orienter les pistes de recherche.

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