Que sait-on de la bactérie E. coli, à l’origine d’un mort et de dizaines de malades chez McDonald’s ?

6
Que sait-on de la bactérie E. coli, à l’origine d’un mort et de dizaines de malades chez McDonald’s ?
Que sait-on de la bactérie E. coli, à l’origine d’un mort et de dizaines de malades chez McDonald’s ?

Africa-Press – Guinee Bissau. coli) a fait plusieurs victimes récemment aux Etats-Unis: une personne est morte et plusieurs dizaines sont tombées malades après avoir été infectées par cette bactérie en mangeant chez McDonald’s, ont déclaré mardi 22 octobre 2024 les autorités sanitaires américaines.

La plupart des personnes infectées se trouvaient dans le Colorado et le Nebraska, mais dix Etats de l’ouest des Etats-Unis sont concernés au total, ont fait savoir les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).

Un décès et 10 personnes hospitalisées aux Etats-Unis

Au total, 49 personnes ont été infectées par la même souche de la bactérie, et dix ont dû être hospitalisées. Une personne âgée est décédée dans le Colorado. “Toutes les personnes interrogées ont déclaré avoir mangé chez McDonald’s avant de tomber malade, et la plupart d’entre elles ont mentionné avoir mangé un hamburger” spécifique, appelé “Quarter Pounder” aux Etats-Unis.

Ce dernier pourrait être “temporairement indisponible” dans certains Etats, ont précisé les CDC. L’ingrédient précis en cause n’a pas été identifié, mais pourrait être le steak haché ou les oignons. Ces deux ingrédients ont été retirés par McDonald’s dans les Etats affectés le temps qu’une enquête soit menée, selon l’agence.

Escherichia coli, une bactérie dont 95% des souches ne sont pas dangereuses

Découverte en 1885 par le pédiatre Théodore Escherichia, E. coli est une bactérie dont 95% des souches ne sont pas dangereuses pour l’être humain. On la qualifie généralement de “bactérie commensale”, c’est-à-dire qu’elle vit en bonne intelligence avec son hôte. Habituellement, elle colonise l’intestin des animaux à sang chaud.

Elle est transmise au nouveau-né par le microbiote maternel, puis par voie orale, à partir de l’alimentation. Elle est un élément essentiel du microbiote intestinal, dont on sait aujourd’hui qu’en plus de jouer un rôle dans la digestion, il assure des fonctions physiologiques et immunitaires.

Escherichia coli en cause dans la plupart des cas d’infection urinaire

5% de souches de E. coli sont pathogènes pour l’être humain. On les classe en deux catégories, selon qu’elles infectent l’intestin ou s’attaquent à d’autres organes. C’est dans la vessie que l’infection est la plus courante. 12% des femmes seraient touchées chaque année par une infection urinaire, et dans 80% des cas E. Coli en serait la cause.

Chez le nouveau-né, en s’attaquant au cerveau et à la circulation sanguine, Escherichia coli est la deuxième cause de méningite et de septicémie. A l’hôpital, Escherichia Coli est responsable de 26% des infections nosocomiales, souvent liées à la pose d’une sonde urinaire, d’une sonde d’intubation, ou encore lors de l’infection d’un cathéter.

Mais son organe de prédilection reste l’intestin où elle provoque des diarrhées plus ou moins graves, de la gastroentérite à des diarrhées infantiles, en passant par des diarrhées du voyageur.

Les souches d’E. coli les plus dangereuses pour l’humain

Parmi ces souches pathogènes intestinales d’E. Coli, certaines préoccupent particulièrement les autorités sanitaires: il s’agit d’E. coli dites entérohémorragiques (ECEH) et ce sont elles qui font régulièrement la Une de la presse à chaque nouveau rappel de produits contaminés. Identifiée pour la première fois aux États-Unis chez un patient en 1973, puis en 1982, à la suite d’une flambée d’intoxications alimentaires provoquée par des hamburgers dont les steaks hachés étaient insuffisamment cuits, ces souches bactériennes d’Escherichia coli provoquent des diarrhées sanglantes ou des atteintes rénales sévères ; on parle alors de “syndrome hémolytique et urémique” (SHU).

Lorsqu’une personne est infectée par des souches entérohémorragiques, ces dernières produisent, dans l’intestin, une puissante toxine (shiga-toxine), qui attaque les cellules intestinales (diarrhée sanglante). En outre, la toxine est capable de passer dans le sang et de pénétrer dans plusieurs types de cellules: certaines cellules rénales, ce qui conduira à l’insuffisance rénale, voire certaines cellules cérébrales, ce qui provoquera des troubles neurologiques. En France, dans 1% des cas le malade ne survit pas à l’infection, ce patient étant souvent un enfant de moins de 15 ans.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinee Bissau, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here