Toyota abandonne la Prius moche et conserve l’hybride

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Toyota abandonne la Prius moche et conserve l’hybride
Toyota abandonne la Prius moche et conserve l’hybride

Africa-Press – Guinee Bissau. NOUVEAU. Pionnier de l’hybride simple il y a 25 ans, Toyota effectue un changement radical avec un style consensuel et la recharge électrique. Lorsque Carlos Ghosn débarque au Japon pour prendre les commandes de Nissan, à la fin des années 1990, il remarque dans les rues de Tokyo une voiture étrange et franchement laide, la Toyota Prius. Après s’être informé de cet étrange engin, sa réaction sera simple : « pourquoi Nissan n’a pas développé un modèle comme celui-là ? » lance-t-il à ses collaborateurs. Le problème est qu’il fallait y croire pour jouer les pionniers dans un monde qui ignorait la concentration urbaine… sauf au Japon. Anticipant les problèmes que bien d’autres pays ont connus par la suite, Toyota a poussé Ghosn à un pari encore plus audacieux pour Renault-Nissan : « Si nous ne sommes pas le champion de l’hybride, nous serons celui du tout électrique. »

C’est ainsi qu’est née en 2012 la Renault Zoe, une urbaine prenant la suite de la Nissan Leaf, une compacte routière lancée deux ans plus tôt au Japon et arrivée fin 2011 en Europe. Toyota a regardé cela avec sang-froid et ne s’est surtout pas lancé dans une surenchère technique, restant soigneusement cantonné aux hybrides puis, au travers de la gamme Lexus, désormais totalement consacrée à cette technique, aux hybrides rechargeables. Une version plus coûteuse et donc plus facile à supporter par un haut de gamme que par une Prius hybride simple, les coups de pouce électriques étant très ponctuels. Limitée aux démarrages et aux reprises avec une autonomie très réduite en fonction de la petite batterie, cette hybride a néanmoins fait une carrière éblouissante.

Avec 5 millions d’exemplaires écoulés depuis 1997, malgré un physique ingrat sur les premières générations, la Prius a fait son chemin en étant un démonstrateur de la technologie hybride. Tous modèles confondus, Toyota a vendu 20 millions d’hybrides dans le monde depuis 1997, ce qui, selon Simon Humphries, directeur du design, lors d’une présentation de la nouvelle Prius à Tokyo, a permis de « réduire les émissions de CO2 d’environ 162 millions de tonnes ». Il a rappelé aussi le mantra d’Akio Toyoda, PDG de Toyota : « Les véhicules électriques sont une solution importante pour le climat, mais ils ne sont pas toujours la meilleure option pour tous. Dans un monde pluriel, nous avons besoin d’une diversité d’options. »

La recharge vertueuse

Une réflexion qui semble destinée aux cols blancs de Bruxelles et aux Verts qui ne jurent que par le tout électrique, ce qui, compte tenu de leurs compétences, relève de la posture. Cependant, réaliste, Toyota ne diffusera en Europe que la version rechargeable de la Prius, dont l’autonomie en conduite électrique augmente de 50 % grâce notamment à une batterie de plus grande capacité (13,6 kWh, contre 8,8 avant). Cela permettrait de viser 75 km en « zéro émission », une performance de nature à se jouer des ZFE sans souci et qui devrait justifier le maintien, voire l’augmentation d’une prime à l’achat alors que c’est sa suppression qui est en jeu.

Les deux moteurs sont juxtaposés à l’avant pour délivrer 223 chevaux (164 kW), soit près du double de la précédente Prius. Cela se répartit avec 148 ch pour le 2,0 litres essence et 160 chevaux (120 kW) pour l’électrique, les deux ne se cumulant jamais, tandis que la batterie est logée sous la banquette arrière. Un toit composé de panneaux solaires sera proposé afin de gagner encore quelques kilomètres.

M. Humphries, qui a taillé ses crayons, a dessiné non pas l’inévitable SUV à la mode partout sur la planète, mais une berline traditionnelle, beaucoup plus jolie que la précédente Prius, remontant à 2017. Les proportions y participent avec 5 cm de moins en longueur (4,51 m) et en hauteur et un empattement allongé là aussi de 5 cm. Avec les roues de 19 pouces et des surfaces plus lisses et harmonieuses que les formes tourmentées d’avant, cette Prius « new look » devrait aisément faire son trou. La qualité semble en gros progrès avec un grand écran central conservant néanmoins une série de boutons en commandes directes en dessous. La console à instruments se blottit à la base du pare-brise. Le prix de cette toute nouvelle Prius, disponible au printemps 2023, devrait enfler sérieusement avec la hausse des prestations.

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