Trafic international de drogue : 10 ans de prison requis contre 3 sud-américains (Edison Zapata, Lazaro Diaz et Alberto Torres) à Conakry

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Trafic international de drogue : 10 ans de prison requis contre 3 sud-américains (Edison Zapata, Lazaro Diaz et Alberto Torres) à Conakry
Trafic international de drogue : 10 ans de prison requis contre 3 sud-américains (Edison Zapata, Lazaro Diaz et Alberto Torres) à Conakry

Africa-Press – Guinee Bissau. Le procès d’Edison Jaime Castano Zapata (mécanicien), Justo Alberto Aluarez Torres (musicien) et Lazaro Diaz (mécanicien) s’est poursuivi hier, lundi 17 octobre 2022, devant le tribunal criminel de Dixinn. Ces trois (3) ressortissants sud-américains sont jugés pour les faits de « trafic illicite de stupéfiants et substances assimilées par détention, transport international, complicité de trafic et blanchiment ». Des faits pour lesquels le ministère public a requis 10 ans de prison contre eux, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Lors de cette seconde audience dans cette affaire, c’est Lazaro Diaz (un cubain âgé de 59 ans) qui était à la barre pour faire sa déposition. Et, comme ses deux coaccusés, Justo Alberto Aluarez Torres (cubain) et Edison Jaime Castano Zapata (colombien) qui ont comparu le 25 juillet dernier, Lazaro Diaz a nié les faits de complicité de trafic de drogue et blanchiment allégués contre lui.

« Deux hommes sont allés me chercher au garage et ils m’ont demandé de les accompagner. En cours de route, ils m’ont montré une photo et m’ont demandé si je connaissais cette personne. Mais, je leur ai répondu que non. On est allés à la DPJ (direction de la police judiciaire), c’est tout ce qui s’est passé », a expliqué cet homme incarcéré à la maison centrale depuis le 1er juillet 2021.

Lazaro Diaz dit avoir rencontré par deux fois à son garage Ariza Monje Ricardo (en fuite) de nationalité mexicaine qui est le principal accusé dans cette affaire.

« La première fois, c’était pour réparer le pare-chocs arrière de son véhicule et la deuxième il était venu faire la vidange. Après, je ne l’ai plus revu », a-t-il ajouté.

Pour le procureur, les trois (3) accusés ont été arrêtés à la suite d’une filature pendant des mois d’Ariza Monje Ricardo « trafiquant international de drogue » après un signalement d’Interpol. Il explique qu’il y a eu des liens entre le principal mis en cause et les accusés qui sont à la barre. Et, il n’y a aucun doute que ces derniers ont facilité le trafic international de drogue.

« Aluarez a suivi Ricardo jusqu’à Boffa qui était la base arrière pour envoyer la drogue en Guinée-Bissau. C’était son homme de confiance. Castano Zapata a quitté Conakry pour aller également jusqu’à Boffa où il s’est transformé en ingénieur (dans une usine de glace appartenant à l’épouse de Ricardo). Une façon de camoufler le trafic de drogue. Il y était pour aider et faciliter le trafic. Lazaro Diaz ne peut pas travailler pour quelqu’un sans le connaître. Les trois (3) accusés ont participé à la préparation du trafic de drogue et du blanchiment », a dit le procureur Mamadou Hady Diallo, tout en demandant au tribunal de condamner les trois accusés à 10 ans de prison.

Cette demande a été décriée par les avocats de la défense qui ont d’abord dénoncé la forme utilisée dans cette affaire, avant d’indiquer qu’il n’y avait rien aussi dans le fond qui pourrait condamner leurs clients.

« Cette poursuite est totalement bancale, décousue. On veut juste poursuivre les gens du fait de leurs origines. Sur la forme, le procès devait s’arrêter là, parce que la cellule de citation ne mentionne pas le nom de Ricardo tout comme l’ordonnance de renvoi, alors qu’il est supposé être l’auteur principal. Sur les faits, on n’a même pas pu vous les présenter. Il n’y a pas eu de scellé présenté durant toute la procédure, alors vous ne pouvez pas entrer en condamnation de ces gens-là avec des conjectures », a estimé Me Jean Baptiste Jocamey Haba qui a demandé la relaxe de ses clients.

Il a été appuyé par son collègue Me Seny Kamano dans cette démarche. « Renvoyez mes clients aux fins de la poursuite parce qu’il n’y a aucune preuve contre eux », a-t-il sollicité.

Le tribunal a finalement renvoyé l’affaire au 31 octobre prochain pour décision être rendue.

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