Vous êtes lève-tôt ou lève-tard ? Cela dépendrait des gènes hérités de l’Homme de Néandertal

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Vous êtes lève-tôt ou lève-tard ? Cela dépendrait des gènes hérités de l’Homme de Néandertal
Vous êtes lève-tôt ou lève-tard ? Cela dépendrait des gènes hérités de l’Homme de Néandertal

Africa-Press – Guinee Bissau. Au fil des rencontres, humains (Homo sapiens) et néandertaliens (Homo neanderthalensis) se sont accouplés et ont échangé leur patrimoine génétique. Des relations qui ont laissé des traces puisque, à l’exception des populations africaines, tous les humains actuels ont un petit quelque chose de Néandertal en eux: entre 1 et 4% de leur génome qui provient en droite ligne de Néandertal.

Et cet héritage a des conséquences sur la santé. Ainsi, certaines pathologies ou comportements sont modulés par les variants génétiques néandertaliens. Une nouvelle étude indique qu’ils ont également une influence sur les habitudes de sommeil, en régulant l’horloge circadienne.

Un ensoleillement moins important pour Néandertal

Tout est parti d’un constat assez simple: les hommes de Néandertal, ainsi que ceux de Denisova, ont vécu en Eurasie à des latitudes où l’ensoleillement était moins important et plus variable que ce que les Homo sapiens ont pu expérimenter, avant de quitter l’Afrique dont ils sont originaires. L’influence du Soleil et des niveaux d’exposition à la lumière peut conduire à des adaptations évolutives qui ont déjà été mises en évidence chez les plantes, les insectes ou les poissons, mais peu étudiées chez l’humain.

Une équipe, menée par Keila Velazquez-Arcelay et John A. Capra de l’Université Vanderbilt, à Nashville (Etats-Unis), ont voulu explorer cet aspect. Pour ce faire, ils se sont penchés sur l’étude de 246 gènes liés à l’horloge circadienne et en ont retenu 16 qui sont probablement régulés de manière différente chez les sapiens et les autres espèces humaines. Étant donné que les ancêtres des humains modernes et des Néandertaliens se sont croisés, il est donc possible que certains humains aient obtenu des variants néandertaliens de ces gènes.

Lève-tôt et couche-tôt

Pour appréhender l’influence de ces variants, les auteurs de l’étude, qui est publiée dans la revue Genome Biology and Evolution, ont utilisé une base de données britanniques incluant les génomes de plusieurs centaines de milliers de personnes. Ils ont ainsi découvert que plusieurs variants avaient des conséquences sur les préférences en matière de sommeil et que ceux en provenance de Néandertal étaient associés à des réveils précoces et également à une tendance à se coucher plus tôt.

Néandertal, avec cet équipement génétique, pouvait ainsi profiter de longues matinées pour dénicher sa nourriture et vaquer à ses occupations. Son rythme était également adapté à des latitudes où l’ensoleillement hivernal était faible. Homo sapiens, quand il s’est aventuré hors d’Afrique, a, lui aussi, été confronté à ces conditions plus difficiles et a donc pu bénéficier de l’apport génétique de Néandertal pour mieux supporter le manque de Soleil.

Les auteurs soulignent, toutefois, que leur étude ne repose que sur l’examen d’une seule population moderne, les Britanniques, et qu’il faudrait mener le même type d’investigations sur d’autres communautés afin d’avoir une meilleure vue sur cet héritage en matière d’habitudes de sommeil. De plus, il est important de noter que plusieurs facteurs, physiologiques comme culturels, peuvent aussi influencer le sommeil.

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