Africa-Press – Guinée. Reporters sans frontières (RSF) a publié son classement annuel de la liberté de la presse dans le monde. Si les exactions physiques contre les journalistes en constituent l’aspect le plus visible, les pressions économiques, plus insidieuses, représentent également une entrave majeure.
Selon l’organisation, en 2025, l’indicateur économique du Classement mondial de la liberté de la presse continue de chuter pour atteindre un niveau critique sans précédent. Pour la première fois, la situation de la liberté de la presse est qualifiée de ‘’difficile’’ à l’échelle mondiale.
Alors que la liberté de la presse régresse de manière inquiétante dans de nombreuses régions du monde, un facteur clé, souvent minimisé, fragilise profondément les médias: la pression économique. Les médias sont désormais pris en étau entre la garantie de leur indépendance et leur survie économique, comme le révèle l’indicateur économique du classement de RSF.
Recul alarmant en Afrique
La liberté de la presse connaît un déclin préoccupant dans de nombreux pays africains. Cette région enregistre la plus forte détérioration du score économique: 80 % des pays sont concernés. Dans bien des cas, les médias restent concentrés entre les mains de quelques groupes privés proches du pouvoir ou de personnalités aux intérêts politiques, compromettant ainsi l’indépendance des rédactions.
En Guinée, 103e, en chute de 25 places, le retrait des licences de médias, tels que Djoma TV ou Espace FM, a entraîné la perte de plus de 700 emplois. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), issu du coup d’État de septembre 2021, n’a pas tenu ses promesses de garantir la liberté de la presse.
L’année 2024 a marqué un tournant dans la répression de la presse privée, avec notamment la censure de médias critiques et l’enlèvement d’un journaliste toujours porté disparu.
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