Le ‘’pouto’’, bonnet traditionnel peul devenu phénomène de mode

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Le ‘’pouto’’, bonnet traditionnel peul devenu phénomène de mode
Le ‘’pouto’’, bonnet traditionnel peul devenu phénomène de mode

Africa-Press – Guinée. Le ‘’pouto’’ ou ‘’poutoorou’’ est un célèbre bonnet traditionnel du Fouta-Djallon, l’actuelle Moyenne-Guinée, l’une des quatre régions naturelles de la Guinée. Son origine remonte à l’État théocratique musulman du Fouta Djalon, qui s’est développé de 1727 à la conquête coloniale française, vers la fin du XIXe siècle.

Cet État théocratique était organisé sous la forme d’une confédération dirigée par un almamy. L’almamy était à la fois un chef politique et un chef religieux. Le Fouta théocratique était composé de neuf provinces appelées chacune ‘’diwal’’. Ces dernières étaient dirigées par un chef, qui portait le titre de ‘’alfâ’’.

Au Fouta-Djallon, le ‘’pouto’’ ou ‘’poutoorou’’ est une institution. Il fait partie des symboles de la communauté peule. Autrefois, il n’était porté que par les rois, les marabouts et les riches. Et ces trois catégories sociales ne le portaient pas de la même manière, selon le professeur Maladho Sidy Baldé, historien guinéen et auteur du livre Epopée de Bokar Biro.

‘’Les motifs du design entre le ‘pouto’ des rois, celui des marabouts et celui des riches étaient différents. Mais aujourd’hui, il est presque impossible de faire ressortir ces différences’’, observe M. Baldé, qui enseigne l’histoire africaine à l’université de Sonfonia, à Conakry, la capitale de la Guinée.

Au Fouta-Djallon, près de 300 modèles de « pouto » ont été identifiés, selon l’espace et les générations.

Le pouto présente plusieurs couleurs. Il est conçu sur des dimensions variables, et a la forme géométrique d’un cercle.

Le pouto est fabriqué à la main, avec une aiguille, une percale (tissu blanc) et des fils de différentes couleurs. C’est un travail artisanal et surtout très artistique.

Depuis quelques années, en Guinée, l’artisanat connaît une certaine révolution. Les artisans s’organisent en coopératives pour défendre leurs intérêts et lutter contre la contrefaçon des tissus locaux. Ils proposent des articles souvent partagés sur les réseaux sociaux et assistent à de nombreuses foires organisées sur le continent.

Avant son éviction du pouvoir, le président de la Guinée, Alpha Condé, était devenu l’ambassadeur du textile guinéen. Il portait fréquemment des habits fabriqués par les artisans du pays…Lire la suite de l’article sur BBC en cliquant ici.

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