Africa-Press – Guinée. Germaine Manguet est la présidente de la commission Femme et Sport près du Comité national olympique, et en même temps présidente de l’Académie nationale olympique de Guinée. Dans une interview accordée à Guineematin.com ce samedi, 25 mars 2023, elle a abordé les questions liées à Femme et Sport en Guinée. Elle a notamment évoqué les activités réalisées, le bilan, les difficultés et les perspectives. Elle a aussi invité les dames qui rêvent grandir comme elle à développer leur leadership.
Décryptage !
comment se porte le sport féminin aujourd’hui ?
Germaine Manguet : la Commission Femme et Sport, qui est un organe consultatif du Comité olympique et sportif, nous nous faisons très bien notre travail. En qualité d’organe consultatif, vous ne prenez pas de décision, vous faites des propositions au Comité national olympique. Tenez-vous bien. Nous sommes soutenus par le Comité olympique à travers ce que nous faisons ; et, entre autres attributions, nous faisons des formations, nous faisons de la sensibilisation, nous organisons des tournois sportifs, nous faisons de l’animation… Nous sensibilisons les femmes à venir dans le mouvement sportif en tant que dirigeante, en tant qu’officielle du sport, dans tous les métiers du sport, je les encourage. Et, aujourd’hui, quand la Commission Femme et Sport se mettait en place, on avait une femme présidente de la fédération et aujourd’hui nous sommes à 6 femmes présidentes des fédérations. Au niveau de la sous-région et du continent africain, c’est le seul pays (Guinée) où il y a 6 femmes présidentes des fédérations. Ça veut dire que de ce côté, ça se porte bien.
Parlez-nous du bilan de vos activités réalisées ?
Germaine Manguet : on organise des événements à Conakry, on organise des activités à l’intérieur du pays, parce qu’on ne va pas se limiter seulement à Conakry. Il faut aller aussi à l’intérieur du pays pour faire la sensibilisation à tous les niveaux, même au niveau des parents pour que les filles viennent dans le sport féminin, au niveau des dirigeants, les autorités administratives. On est sur le terrain et on est à pied d’œuvre et même les fédérations. Que les présidents acceptent à chaque fois qu’ils organisent des élections, qu’il y ait des candidatures féminines… Nous travaillons toujours sur le leadership des femmes afin qu’elles développent leurs compétences pour être en mesure de diriger (des postes), ça nous permet d’augmenter le nombre. Nous organisons des causeries éducatives, on en a fait à Dubréka, à Forécariah en faveur de la journée olympique.
quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la réalisation de vos objectifs ?
Germaine Manguet : nous rencontrons des difficultés dans le domaine financier dans la mise en place de nos plans d’action… Souvent, c’est le Comité olympique qui nous accompagne. Et, s’il nous accompagne, on travaille avec ça. Nous-mêmes, on s’organise à l’interne, on cotise avec nos petits moyens pour faire face à tout cela.
Guineematin.com : Conakry a abrité les 29 et 30 janvier 2023, le séminaire international Femme et Sport de la zone2 de l’ACNOA , Parlez-nous de cette activité ?
Germaine Manguet : l’association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) compte sept zones. La Guinée est dans la deuxième zone composée de 8 pays, et les 8 pays ont tous répondu avec deux participants pour les 7 pays et 20 pour la Guinée avec la présence effective du bureau exécutif de la zone 2. De passage, je vous signale que je suis la présidente du Comité Femme et Sport de la zone2… On avait pour thème central, ‘’la promotion, l’égalité genre’’ et il y avait des sous thèmes qui portaient sur l’égalité genre où même j’étais panéliste.
quelles sont vos perspectives dans le futur ?
Germaine Manguet : nos perspectives se trouvent dans nos plans d’action. Il s’agit de continuer la formation à tous les niveaux, continuer la sensibilisation, d’organiser les 24 heures du sport féminin qu’on fait chaque année. Ça peut être à Conakry comme ça peut être à l’intérieur du pays. On va se battre pour qu’il y ait la participation des femmes sur le plan africain et international, parce que ça leur permet d’avoir de l’expérience. Chaque fois que l’on est sur le terrain, cela ne suffit pas, il faudra qu’on fasse l’effort pour faire participer les femmes dans les autres rencontres.
avez-vous un message à l’endroit des femmes et filles qui souhaitent grandir comme vous ?
Germaine Manguet : D’abord, je leur demande de développer leurs leaderships, d’accepter de se former, d’encourager leurs filles à venir à la pratique du sport, car le sport a beaucoup d’ouverture. Vous vous rendez compte quand on organise les jeux olympiques, les représentants de 206 pays dans un même endroit, c’est l’aspect amitié, c’est l’aspect brassage, c’est l’aspect excellence, c’est l’aspect respect, parce que c’est les trois valeurs de l’olympisme.
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