Boussouriou Doumba
Africa-Press – Guinée. Face à la presse ce vendredi 30 mai, le président du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG estime qu’au sein du parti, Cellou Dalein Diallo se comporte comme un roi. Lamarana Petty Diallo a appelé au changement de mode de gouvernance.
‘’Nous sommes dans un combat politique. Nous ne sommes pas dans l’affront. Ce qui dénature les partis politiques africains, c’est la personnalisation. Il y a des gens, dès que vous prononcez le nom du président [Dalein], ils sont tétanisés. On l’a élevé en roi, il y en a qui croient que c’est un khalife ou un messie. Ça n’existe pas. Les khalifes, les messies, c’est au temps passé. Il n’y en aura plus. C’est une autre époque. Nous sommes tous pareils. Personne n’est supérieur à l’autre. La popularité ne se mesure pas à l’applaudimètre. C’est à l’action’’, indique le président du Mouvement des Réformateurs.
Et de poursuivre: ‘’Mamadi Doumbouya est là depuis combien d’années? Comptez les chantiers. Depuis 60 ans, faites l’équation. Nous, on a vu la révolution. Moi, je suis un prototype de l’échec de la révolution parce que j’avais contesté. Ouvrez les yeux, c’est maintenant que la Guinée commence à avancer (…). Nous avons vu, dans ce pays tous les chefs d’État. Moi, je suis un ancien enseignant de l’université de Conakry. J’ai porté des chaussures en bois en 73. J’ai vécu la grève des femmes, j’ai vécu beaucoup de choses. J’ai vu Ahmed Sékou Touré, Lansana Conté, puis Moussa Dadis Kamara, Sekouba Konaté et Alpha Condé. On peut faire le bilan’’.
Lamarana Petty Diallo assure que ‘’toute l’opposition, je la connais. J’ai reçu chez moi M. Siradio Diallo. J’ai le livret original du RPR. C’est Bah Mamadou qui m’a présenté à M. Cellou Dalein Diallo. Donc, on a vu ce pays évoluer. Le seul élan qui a été pris sur le décollage économique, c’est au temps de Mamadi Doumbouya. Soyons réalistes. Ne réduisons pas les équations. Nous sommes tous des guinéens. Qu’on soit militaires, civils, blancs, noirs, rayés, pourvu qu’on travaille pour ce pays’’.
Avant, se souvient-il, ‘’quand je passais à Bambeto, je disais au chauffeur: regarde bien devant. Et la nuit dernière, je lui disais: ralentis pour voir les réalisations. Vous comprenez? Il faut qu’on évolue’’.
Il estime que ‘’la vieille génération politique qui est là actuellement, je vous assure, ils ne feront pas de la Guinée ce que les jeunes qui sont là veulent faire. S’ils sont sages, qu’ils viennent rejoindre Doumbouya. Qu’ils observent, qu’ils se taisent, qu’ils appuient quand ils peuvent. Mais qu’ils acceptent qu’ils sont âgés politiquement et physiquement, qu’ils ont servi le pays. Mais qu’ils passent à la main’’.
A la nouvelle génération, il demande de ne pas laisser la République dans “les mains de n’importe qui. Plus jamais ça. Disons tout simplement à Doumbouya et à son CNRD d’être plus à l’écoute et beaucoup plus en action’’.
Source: Vision Guinee
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinée, suivez Africa-Press