Africa-Press – Guinée. Conakry a abrité, ce vendredi 7 novembre, l’atelier de validation de la matrice d’évaluation sous-indicateurs du MAPS II (Méthodologie d’évaluation des marchés publics) et du plan stratégique, organisé par le Groupe de la Banque mondiale. Cette rencontre stratégique a réuni des cadres du ministère de l’économie et des finances, de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), des partenaires au développement et des acteurs de la société civile.
L’objectif de cette démarche est l’évaluation du système guinéen de passation des marchés publics selon la Méthodologie d’évaluation des marchés publics (MAPS II), un outil standardisé et universellement reconnu. Le processus vise à identifier les forces et les faiblesses du système actuel afin de formuler des recommandations pour le réformer et l’améliorer, notamment en termes de transparence, d’efficacité et de crédibilité.
Cette évaluation se concentre sur quatre piliers fondamentaux: le cadre réglementaire, politique et légal des marchés publics, le cadre institutionnel et les capacités de gestion, les pratiques opérationnelles, ainsi que l’intégrité et la transparence du système.
Le coordinateur sous-régional de la Banque mondiale en charge des marchés publics en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo, a souligné que cet atelier marque l’aboutissement d’un processus démarré en avril 2024.
‘’Il s’agit, à travers cette évaluation suivant la méthodologie MAPS, de passer en revue l’ensemble du système des marchés publics de la Guinée en utilisant une méthodologie universelle qu’on appelle la méthodologie MAPS et qui va nous permettre de faire un examen suivant quatre piliers essentiels. Donc le pilier 1 s’intéresse au cadre réglementaire, politique et légal des marchés publics, le pilier 2 se concentre sur le cadre institutionnel et les capacités de gestion, le pilier 3 sur les pratiques, et enfin le pilier 4 sur l’intégrité du système’’, a précisé Abdoulaye Keïta.
‘’Dès le départ, nous avons tenu à faire un mapping de l’ensemble des acteurs des marchés publics en Guinée, qui ont été associés également à cet exercice à travers les différents piliers. Nous avons ainsi constitué les parties prenantes qui ont travaillé sur chacun des piliers, et ce travail nous a permis aujourd’hui d’avoir une matrice avec une évaluation, une appréciation du système des marchés publics en Guinée à travers les questionnaires qui ont été administrés. Nous nous retrouvons ce matin pour partager cette évaluation et aboutir à ce qu’on pourrait qualifier de validation. Par la suite, il y aura les étapes suivantes avec la préparation du rapport final, d’abord son approbation par le secrétariat du MAPS, puis son adoption par le PIB, et nous pourrons ensuite procéder à sa dissémination’’, a-t-il ajouté.
M. Keïta estime que cet exercice permet de situer le pays et son système par rapport aux meilleurs standards internationaux. ‘’Tout ce qui ressortira de cette évaluation en termes de renforcement du système des marchés publics en Guinée va contribuer à une meilleure mise en œuvre des programmes publics de développement. Les investissements sont essentiels pour le développement, mais pour investir efficacement, nous avons besoin de systèmes de marchés publics performants’’, a-t-il précisé.
Pour sa part, le directeur général de l’ARMP a souligné les efforts déjà entrepris, notamment l’actualisation du manuel de procédures et la dématérialisation du processus de commande publique.
‘’Aujourd’hui, la dématérialisation est à la mode. On cherche à se mettre au niveau de tous les standards internationaux. Les lois pour accompagner cette dématérialisation sont déjà préparées. La mise en œuvre sera suivie’’, a affirmé Lamine Camara.
De son côté, Dr Mamoudou Touré, Secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, représentant le ministre Mourana Soumah, a salué l’initiative et insisté sur l’importance du cadre légal, institutionnel et des outils digitaux. ‘’Lorsqu’on a une plateforme numérique de gestion, on gagne en efficacité, en transparence et en célérité’’, a-t-il expliqué.
Il a également souligné l’impact socio-économique des marchés publics sur les entreprises guinéennes et les familles, précisant que l’efficacité du système est essentielle pour l’exécution des infrastructures (routes, centres de santé, écoles) et pour l’amélioration des conditions de vie des populations ainsi que la lutte contre la pauvreté.
Dr Touré a rappelé que la qualification de la commande publique est une ‘’priorité essentielle’’ des autorités, s’inscrivant dans la lignée des standards internationaux et en phase avec les grands projets de développement en cours, comme le programme Simandou 2040.
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