FMI Débloque 42 Milliards GNF pour Sinistrés de Kaloum

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FMI Débloque 42 Milliards GNF pour Sinistrés de Kaloum
FMI Débloque 42 Milliards GNF pour Sinistrés de Kaloum

Africa-Press – Guinée. Le ministre de l’économie et des finances, Mourana Soumah, a replacé le soutien de 71,5 millions de dollars du FMI dans son contexte macroéconomique, affirmant que l’incendie de Kaloum a contraint le gouvernement à revoir à la baisse les prévisions de croissance pour 2023 et à augmenter son déficit budgétaire.

Devant la gravité des répercussions nationales, il a souligné l’obligation de rigueur et de reddition des comptes sur l’utilisation des 5 millions dollars dédiés aux microprojets, insistant sur un audit intégral par la Cour des Comptes.

S’exprimant sur l’obtention de l’appui financier du Fonds monétaire international (FMI) via la Facilité de crédit rapide (FCR), le ministre de l’économie et des finances, Mourana Soumah, a mis en lumière la réaction rapide du gouvernement et surtout les conséquences profondes de l’incendie de Kaloum sur les fondamentaux économiques du pays.

Il a rappelé que, suite à la tragédie, ‘’sous le leadership du président Mamadi Doumbouya et du Premier ministre Amadou Oury Bah, des mécanismes de réponses rapides, coordonnés et structurés ont été déployés’’.

Ces efforts ont abouti à l’approbation, le 6 mai 2024, d’un appui financier du FMI de 53,55 millions de DTS, soit l’équivalent de 71,5 millions de dollars US.

Le ministre Soumah a révélé l’ampleur du choc sur les finances publiques en expliquant que ‘’cet incident a eu des répercussions très sérieuses sur les fondamentaux économiques de la Guinée. Nous étions à la veille de la présentation d’une loi de finances en décembre 2023. Tout de suite, nous avons été obligés de revoir tous nos fondamentaux (…). La croissance, qui était projetée, a été revue à la baisse. Autrement dit, la quantité de richesses créées en Guinée… nous avons été obligés de la revoir à la baisse parce qu’il y a eu cet accident. Le déficit budgétaire, c’est-à-dire le financement de nos dépenses, a augmenté’’.

Il a précisé que le montant du FMI est un appui budgétaire destiné précisément à ‘’corriger un peu, dans une certaine mesure, les disproportions générées par cet accident’’.

Dans ce cadre, 5 millions de dollars US (environ 42 milliards GNF) ont été alloués à la composante sociale gérée par le FAAEFF (Fonds d’appui aux activités économiques des femmes et filles) pour financer au moins 100 micro-projets viables visant à sortir les ménages, et notamment ‘’nos sœurs et mamans d’une précarité sociale et économique’’.

L’argentier de l’Etat a cependant insisté sur la rigueur de la gestion de ces fonds publics, soulignant que l’efficacité du programme doit rimer avec la transparence la plus totale.

‘’Je tiens à réaffirmer que la gestion de ces ressources se fera dans le cadre strict des principes de transparence et de redevabilité, ainsi que de la traçabilité. Toutes les dépenses seront exécutées selon les procédures budgétaires’’, assure-t-il.

Pour garantir cette rigueur, un protocole d’accord a été conclu avec la BCRG et l’État s’est engagé à respecter les obligations de reporting du FMI. Plus encore, il a rappelé une exigence capitale qui stipule que « un audit intégral sera réalisé par la Cour des comptes. C’est également une exigence d’accès à ce financement. Un fonds utilisé doit être justifié et appuyé par les pièces justificatives’’.

Pour Mourana Soumah, ce dispositif va au-delà de l’assistance, soulignant que ‘’ce programme contribuera à relancer les activités économiques individuelles ou collectives, restaurer la dignité et l’autonomie des sinistrés, créer des emplois locaux, et instaurer un modèle national de réponse économique aux catastrophes’’.

Il a conclu par un appel à toutes les parties prenantes afin que ‘’nous travaillions dans un esprit de responsabilité, de transparence et d’efficacité pour que chaque franc investi se traduise en une activité réelle, une source de revenus, une vie reconstruite et des ménages totalement épanouis’’.

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