Africa-Press – Guinée. Après les coalitions politiques et les organisations de la société civile, le Conseil national de la transition (CNT), sous l’égide de son Président, Dr Dansa Kourouma, a reçu mercredi dernier, 24 mai 2023, en séance plénière pour recevoir les contributions au débat d’orientation constitutionnel du mouvement syndical et du patronat de Guinée.
C’est le camarade Kader Aziz Camara de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), choisi comme porte-parole du mouvement syndical qui a présenté les propositions syndicales pour la réécriture de la Constitution.
L’ancien vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au nom du mouvement syndical, a souhaité que la nouvelle constitution permette la candidature indépendante à toutes les consultations électorales du pays. Plus lois loin, le secrétaire général adjoint de la CNTG appelle les membres du CNT à mettre des garde-fous contre l’ethnocentrisme qui a toujours pollué le paysage politique guinéen et l’administration.
Par contre, le syndicaliste s’est dit opposé à la limitation de l’âge des candidats pour la présidentielle et souhaite l’interdiction pure et simple aux compétitions électorales à tout parti politique qui tentera de faire sauter le verrou des deux mandats possibles à l’élection présidentielle.
Sans surprise donc, le Secrétaire général adjoint de la CNTG, milite pour les candidatures indépendantes aux différentes élections et plaide pour la pluralité des partis politiques avec certaines mesures d’encadrement.
S’il veut d’un pouvoir présidentiel en Guinée, Kader Aziz Camara veut le retour des institutions d’appui comme le Conseil économique social et environnemental (SESEC), où le syndicat est d’ailleurs, massivement représenté à travers le mouvement social.
Autres propositions des syndicalistes, c’est la protection des libertés syndicales et fondamentales avec la reconnaissance par la future Constitution de toutes les conventions internationales en la matière.
Le porte-parole du mouvement syndical désapprouve l’interdiction des manifestations sur la voie publique et exige la reconnaissance par la nouvelle Constitution aux droits des travailleurs et employeurs.
Après le mouvement syndical, Ismaël Kéïta, l’un des vice-présidents de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGEGUI), au nom du patronat a formulé ses attentes et recommandations à la prochaine Constitution.
Pour ce membre du patronat guinéen, la future Constitution devra mettre un accent particulier sur la gouvernance économique et faire la promotion du partenariat public-privé.
Une exigence qui doit être garantie par un statut juridique fiable protégeant les investisseurs. Sur ce point d’ailleurs, Ismaël Kéïta, souhaite l’érection du tribunal du commerce en Cour d’appel. Sans surprise, cet opérateur économique guinéen a sollicité le respect scrupuleux du contenu local comme stipulé dans la précédente Constitution.
Les débats se sont poursuivis à l’hémicycle du Palais du peuple avec la présence des organisations socioprofessionnelles.
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