Nouvelle Constitution : des Coalitions de partis politiques font de propositions au CNT

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Nouvelle Constitution : des Coalitions de partis politiques font de propositions au CNT
Nouvelle Constitution : des Coalitions de partis politiques font de propositions au CNT

Africa-Press – Guinée. Le débat d’orientation constitutionnel ouvert hier lundi, par le Président du Conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, s’est poursuivi ce mardi 16 mai 2023, par la présence d’une douzaine de Coalitions de partis politiques, venues apporter leurs propositions et contributions pour l’écriture de l’avant-projet de Constitution.

Au total, douze coalitions et réseaux de partis politiques ont défilé devant les membres du CNT pour soumettre leurs contributions.

Il s’agit de la Coalition pour le progrès économique et le développement (COPED) représenté par son Coordinateur, Dr Ousmane Doré, de l’Alliance des partis pour la victoire (APAV) de Mory Kaba, la Coalition des partis politiques pour le développement de la Guinée (COPADEG) d’Ahamed Sayon Condé, du Collectif pour l’alternance (CPA) de Laa Robert Bamba, de l’Alliance nationale pour le développement et le renouveau (ANRD) dirigée par Hadja Aminata Kida Sylla, du Collectif des partis politiques pour une transition réussie (CTR) d’Ibrahima Ténimba Kourouma, de la Coalition Sauvons la Guinée (CSG) d’Ibrahima Sacko et présentée par son Vice-président Abdoulaye Conté, de la Coalition pour la rupture (CPR) de Dr Faya Lansana Millimono, de la Coalition des patriotes Guinéens (APAGUI) de Néné Moussa Maleya Camara, du réseau de femmes leaders politiques de Guinée (RFLPG) présidée par Fatoumata Binta Barry, et de la Convergence pour la renaissance de la démocratie en Guinée (CORED) de Saydou M’Baye. La Coordination des partis alliés de la mouvance (COPAM), pourtant inscrite, n’avait pas de répondant.

Ces différentes entités politiques se sont prononcées entre autres sur la souveraineté, de l’Etat, du système politique guinéen, des intengibilités ou encore des différents pouvoirs, la nature de leurs relations, les sanctions contre les violations de la constitution, le choix de la langue nationale, la promotion du genre et le respect des minorités, les candidatures indépendantes, le financement des partis politiques. Dans l’ensemble, ces coalitions qui sont également partie prenante du cadre du dialogue, sont pour un Etat unitaire, républicain, laïc. Egalement, ils sont tous d’accord pour le respect des intengibilités. Un accent sur l’indépendance et la collation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire a été mis par plusieurs intervenants, tout comme la possibilité d’avoir un mandat présidentiel de 6 ans, renouvelable une seule fois avec la tenue de toutes élections locales et nationales en une fois.

La nouveauté dans ce débat est aussi la volonté exprimée par ces participants d’encadrer le pouvoir présidentiel, jusqu’ici jugé très fort, par l’élection d’un ticket présidentiel avec la possibilité pour le Vice-président (qui en doit pas être de la même région que le Président) d’assumer les fonctions du Président de la république jusqu’à la fin du mandat en cas de vacance du pouvoir.

Les candidatures indépendantes ont été abordées et l’utilisation du français comme du travail est revenue plusieurs fois dans le débat.

La création d’un parlement bicaméral, à savoir une Assemblée nationale et un Sénat, a été abordée. D’ailleurs certains ont sollicité la révision du nombre de députés et leur mode d’élection.

La mise en place d’une Cour suprême aux pouvoirs étendus, englobant la Cour constitutionnelle et la Cour des comptes à l’échelle de Chambre a retenu les attentions.

Parlant de la réduction ou non du nombre des institutions républicaines, les exposants du jour ont majoritairement opté pour la réduction du nombre. La CENI, le Médiateur de la République tout comme la Cour des Comptes et la Cour Constitutionnelle ont fait l’objet de propositions. Pour plusieurs d’entre eux, la CENI et le Médiateur de la république vont disparaître pendant que les deux autres rejoignent la Cour suprême.

Pour la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre l’impunité, plusieurs intervenants plaident pour la mise en place effective de la Haute cour de justice et souhaitent que le Président de la république, après ses fonctions soit justiciable.

De même une décentralisation aux pouvoirs accrus a été largement débattue pour combler le retard et déficit de la gouvernance locale. La promotion du genre, selon les intervenants, le respect de la parité de 30 à 50% à appliquer sur tous les postes nominatifs et l’exigence de listes électorales alternées en encourageant les candidatures féminines. Tout naturellement, la réorganisation des partis politiques et leur financement public n’ont pas été omis par les participants.

Des propositions pertinentes ont également manqué la rencontre, il s’agit de la promotion des mariages mixtes pour lutter contre l’ethnocentrisme et la possibilité de créer deux ou trois courants politiques pour régulariser le champ politique guinéen.

Pour le moment, aucune proposition n’a été faite pour définir les critères d’éligibilité des candidats, ni aux élections locales, ni celles nationales.

Selon le programme, d’autres coalitions politiques sont attendues demain jeudi pour la suite des débats.

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