Africa-Press – Guinée. Le lundi 27 mail, face aux membres du Conseil national de la transition (CNT), le Premier ministre a donné l’assurance ferme que le gouvernement compte mener des réformes en profondeur du secteur de l’énergie afin de répondre aux défis actuels.
Face aux délestages électriques, Bah Oury a annoncé aux conseillers nationaux que des discussions sont en cours avec des ‘’partenaires pour le développement en Guinée de 500 MW d’énergie solaire. L’objectif à moyen terme est de disposer d’une capacité additionnelle d’énergie mixte d’au moins 1 Gigawatts’’.
Il affirme qu’en Guinée, ‘’tout ce que l’Etat fait a été considéré pendant très longtemps comme une denrée de peu de valeur, une denrée qu’on ne doit pas payer’’. Il martèle qu’il est temps que cela ‘’s’arrête non pas parce qu’il y a une volonté égoïste de ne pas permettre aux gens d’avoir de l’eau et de l’électricité, mais pour permettre à la collectivité nationale d’assurer une meilleure répartition de ses revenus pour une stabilisation de l’ensemble de ses activités. Sinon, on ne s’en sortira pas’’.
Désormais, annonce M. Bah, ‘’pour avoir l’électricité, on est obligés de payer. Pour avoir l’eau, il faudra payer’’. Le chef du gouvernement encourage ainsi ses compatriotes à s’acquitter de leurs factures d’eau et d’électricité en vue de permettre à l’Etat d’avoir des ‘’structures performantes pour assurer leur évolution et pour ne pas que les ressources publiques soient toutes orientées vers la satisfaction de tonneaux des Danaïdes, c’est-à-dire des tonneaux qui n’ont pas de fond. Tout ce que vous y mettez, part’’.
Peu avant la déclaration de la politique générale du gouvernement, le Premier ministre a confié à Jeune Afrique que le secteur énergétique guinéen est ‘’sinistré du fait de la mauvaise gouvernance, d’un appétit féroce de négliger les intérêts publics au profit des intérêts catégoriels’’.
Il a révélé dans un entretien accordé à nos confrères depuis Kigali que des ‘’réformes indispensables qui auraient dû être faites depuis très longtemps ne l’ont jamais été’’.
Pour faire face au manque d’électricité, il annonce que ‘’nous avons opté pour quelque chose qui soit nettement plus avantageux pour la Guinée, en utilisant l’interconnexion avec le Sénégal et la Côte d’ivoire. Ça nous permet de satisfaire en partie les besoins de la population. D’autres défaillances ont été constatées. Les transformateurs, les transporteurs de l’électricité ne sont pas tous au top. Ce qui fait qu’il y a des problèmes dans certains quartiers de la capitale.
Il promet de faire en sorte que ‘’l’Etat ne soit pas en train de transférer toutes les ressources publiques pour satisfaire des appétits voraces que le secteur de l’énergie a connus ces dernières années’’.
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