Africa-Press – Guinée. Le Premier ministre Bah Oury a répondu, ce lundi 19 mai, aux critiques concernant le retrait des licences des groupes Hadafo Médias, Djoma et FIM FM radios. Il a mis en avant le renouvellement du paysage médiatique guinéen marqué, selon lui, par l’émergence de nouveaux talents.
‘’Pratiquement, ça fait 1 an jour pour jour que nous avions divorcé. Mais je me réjouis aujourd’hui que les torts ont été justement rétablis’’, a déclaré Bah Oury.
Selon lui, ‘’le temps permet parfois de régler beaucoup de conflits. Donc des fois, ce n’est pas à chaud qu’on peut régler les problèmes. Il faut laisser le temps au temps. Le temps a permis de dépassionner le sujet et cela permet aussi dans les faits de faire en sorte que progressivement l’esquisse et l’émergence d’une forme nouvelle de la pratique de la presse en République de Guinée puisse émerger’’.
D’après le constat du chef du gouvernement, dans l’espace médiatique guinéen, ‘’certains ont voulu rester immobiles, d’autres se sont dit qu’il faut aller de l’avant. Ceux qui sont restés immobiles ont fermé les yeux sur les nouvelles réalités et n’ont pas pu s’adapter au nouveau contexte qui est devenu de plus en plus exigeant. Et donc la dialectique, vous connaissez Darwin, si devant la nécessité d’un progrès, des facteurs de résistance font obstacle à la nécessité la plus dominante, il va de soi qu’il y aura conflit’’.
Lors du Forum sur l’avenir de la presse, Bah Oury a soutenu qu’il ‘’y a aussi des réalités nouvelles qui émergent, qui font qu’à un moment donné ceux qui voulaient prendre la totalité de l’espace médiatique en estimant que c’est eux seuls, cette réalité a changé’’.
Il poursuit en minimisant l’impact de la fermeture de médias. ‘’On parlait de trois médias hier qui avaient été disqualifiés. Aujourd’hui, nous avons le bonheur d’avoir plusieurs médias qui sont sur Canal Plus’’, souligne-t-il, ajoutant que ‘’nous avons des jeunes talents qui, de plus en plus, font émerger une nouvelle façon de faire la presse de manière beaucoup plus précise avec des domaines d’intervention les plus variés en faisant preuve de nuances dans les appréciations politiques partisanes’’.
Evoquant ‘’la mise en place des maisons de presse au niveau de la capitale et à l’intérieur du pays dans les régions’’, Bah Oury estime que ‘’c’est l’évolution de la société guinéenne qu’il faut saluer à ce niveau-là. Le président de la République qui a vécu cette mutation avec passion, avait encouragé la presse à aller de l’avant. Et si on fait les statistiques, les hommes et les femmes de médias qui ont eu des responsabilités dans les nouvelles institutions de la République de Guinée, ceux issus du monde de la presse sont les plus nombreux’’.
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