Africa-Press – Guinée. Dans un entretien accordé à TV5, le Premier ministre Bah Oury a annoncé que le chronogramme cde la transition ne sera pas respecté. Ce qui laisse présager un glissement de calendrier. Une idée que récuse une frange de la classe politique et de la société civile, appelant à la mise en place d’une transition civile pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Invité dans l’émission Mirador ce mardi 21 mai, Cellou Baldé, le coordinateur des fédérations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à l’intérieur du pays voit en Bah Oury un obstacle au retour des civils au pouvoir.
‘’La Guinée n’a pas un problème de Premier ministre. A la différence de la transition de 2010 pour laquelle le général Sékouba Konaté avait sous l’accord de Ouagadougou mandat de conduire la transition côté militaire, c’est-à-dire engager toutes les questions liées aux réformes du secteur de sécurité et le Premier ministre Jean Marie Doré devait conduire le volet politique de la transition, tel n’est pas le cas cette fois-ci. Avec l’absence de dialogue et le mépris affiché vis-à-vis des acteurs politiques et sociaux, M. Bah Oury s’est décrédibilisé et discrédité. De facto, il constitue un obstacle au retour à l’ordre constitutionnel’’, analyse l’ancien député de Labé.
Il promet que les forces vives usera de tous les moyens légaux pour le respect du chronogramme de la transition. ‘’Le général Mamadi Doumbouya et le CNRD ont intérêt, à l’issue des 24 mois, de respecter l’accord signé avec la CEDEAO. Ils devraient être disposés à travailler avec la classe politique, les acteurs sociaux, la CEDEAO et la communauté internationale pour favoriser la mise en place d’une transition avec un civil à la tête pour faciliter le retour en ordre constitutionnel’’, préconise Cellou Baldé.
Le patron des fédérations de l’UFDG à l’intérieur du pays prévient que la Guinée court des risques. Il prédit une ‘’instabilité politique sans précédent qui viendra encore éprouver les gguinéens qui sont dans une crise économique depuis plus de 2 ans et n’arrivent pas à s’en sortir. Ils tirent le diable par la queue, sans compter tous les incendies naturels ou criminels, les délestages de courant, l’impraticabilité de nos routes en saison hivernale. Le CNRD devrait faire l’économie d’une crise au peuple de Guinée’’.
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