Africa-Press – Guinée. Le président du Conseil national de la transition (CNT) s’est acquitté de son devoir civique ce dimanche 28 décembre, à l’école Franco-arabe de Somayah, dans la préfecture de Coyah. Dansa Kourouma salue le calme et la sérénité qui, selon lui, entourent cette élection.
‘’C’est un sentiment de bonheur, pour un devoir accompli. Comme je le dis à tout le monde, voter est un acte de responsabilité. C’est l’arme dont dispose le citoyen pour changer le cours de son histoire. Les civils, nous n’avons pas de fusil, de couteau, de baïonnette, mais ce que nous avons de plus puissant, c’est le bulletin que nous déposons dans l’urne. Cela peut changer le destin d’un pays, celui de la personne même qui vote, et le destin de toute une nation. C’est pourquoi, lorsque l’on dit aux citoyens de voter, on doit être enthousiaste et heureux. Parce qu’on nous donne la possibilité de décider, sans influence, de choisir celui qui nous rassure et qui donne de l’espoir. Nous votons pour l’espérance et la prospérité, c’est pourquoi je suis très heureux’’, a-t-il indiqué à la presse.
Selon lui, ‘’en tant que personne ayant joué un rôle dans cette transition, où nous n’avons pas dormi. Nous avons sacrifié nos familles, nos enfants, pour que ce vote soit possible aujourd’hui. C’est en cela que je suis soulagé, parce que pour voter, il fallait une constitution, un code électoral, une charte des partis politiques, et d’autres lois encore, qui permettent aux citoyens de connaître pleinement leurs pouvoirs et responsabilités. Ces lois ont été votées à la satisfaction du peuple de Guinée’’.
Le président du CNT se dit satisfait, ‘’car sous le leadership d’un président, d’un homme, nous avons accompli notre devoir avec foi, engagement, et détermination. Beaucoup pensaient que ce jour-là n’allait pas venir, que la Guinée n’allait pas organiser l’élection présidentielle. C’est mal connaître le guinéen. Le peuple de Guinée a voté non le 28 septembre 1958 pour dire non à la domination et oui à l’indépendance. Le vote fait désormais partie intégrante de la pratique quotidienne du guinéen’’.
Dansa Kourouma estime que la Guinée vient de franchir une étape importante en organisant une élection sans violence.
‘’La chose qui est importante pour moi, c’est le calme que j’observe dans les bureaux de vote. La sérénité. En traversant mon quartier, j’ai vu des groupes de jeunes assis autour du thé. J’ai posé la question: ‘Vous avez voté?’ Tout le monde a répondu: ‘On a voté depuis ce matin.’ Cela m’a donné un confort. Parce que le vote en Guinée, dans un passé récent, c’était la psychose, la peur même de venir dans le bureau de vote. C’était la peur de se déplacer, d’exprimer son opinion à cause de la violence, de l’intolérance, des agitations politiques. Aujourd’hui, tout le monde se lève calmement, sans influence, sans avoir peur d’être attaqué ou caillassé. Vous venez voter et chacun le fait avec joie’’, conclut-il.
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