Africa-Press – Guinée. La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ont organisé un dialogue régional de haut niveau visant à améliorer l’accès au financement extérieur pour un développement résilient au changement climatique dans les petits États insulaires en développement (PEID) africains.
Cet événement de deux jours, tenu au Centre de conférences de la CEA à Addis-Abeba, a réuni des représentants des Comores, du Cap-Vert, des Seychelles, de Maurice, de Sao Tomé-et-Principe, de la Guinée équatoriale, de la Guinée-Bissau, de Madagascar et du Bénin, ainsi que des agences des Nations Unies et des partenaires de développement.
Dans son allocution d’ouverture, Zuzana Schwidrowski, directrice de la Division Macroéconomie, Finances et Gouvernance de la CEA, a souligné l’urgence de trouver des solutions de financement innovantes pour répondre aux vulnérabilités spécifiques des PEID africains.
Elle a déclaré: « Cette réunion marque une étape importante dans notre parcours collectif pour permettre aux PEID africains d’accéder aux ressources financières extérieures dont ils ont désespérément besoin pour construire des économies inclusives, durables et résilientes face au changement climatique. »
Schwidrowski a mis en lumière les contraintes économiques sévères auxquelles sont confrontés les PEID africains, notamment la petite taille de leurs économies dépendantes des importations, l’éloignement géographique et l’exposition aux chocs mondiaux.
Elle a souligné les niveaux d’endettement préoccupants, avec un ratio dette publique/PIB du Cap-Vert atteignant 109 % en 2025, tandis que les Comores sont passées à un risque élevé de surendettement, limitant ainsi leur flexibilité budgétaire.
L’objectif de la réunion est de valider les stratégies financières nationales pour les Comores et le Cap-Vert, en incorporant des instruments tels que les obligations vertes, les obligations bleues, les obligations de la diaspora et les échanges dette-climat. Il s’agit également d’identifier les réformes réglementaires nécessaires pour débloquer le financement extérieur, de renforcer la coordination entre les ministères des finances et de l’environnement, de faciliter l’apprentissage entre pairs parmi les PEID africains, y compris Maurice et les Seychelles, et de plaider pour une réforme de l’architecture financière mondiale.
Schwidrowski a critiqué le système financier international actuel, qui exclut souvent les PEID à revenu intermédiaire des financements concessionnels malgré leur fragilité.
Elle a appelé à une révision des critères d’éligibilité, à un meilleur accès aux fonds mondiaux pour le climat et à des mécanismes de financement régionaux adaptés aux besoins des PEID.
À l’issue du dialogue, la CEA et la CNUCED finaliseront des feuilles de route nationales basées sur les retours des parties prenantes, fourniront une assistance technique pour la mise en œuvre des stratégies, organiseront un atelier virtuel de suivi afin de partager les enseignements tirés à l’échelle du continent et étendront l’initiative à d’autres pays africains.
Schwidrowski a réaffirmé l’engagement de la CEA envers les PEID africains.
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