
Africa-Press – Guinée. Le placement sous mandat de dépôt de Foniké Menguè, Ibrahima Diallo (FNDC) et Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) provoque de l’indignation dans les rangs de certaines formations politiques. A Kankan, le secrétaire fédéral de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Antoine Dögbö Guilavogui, dénonce une attitude qui rappelle les « errements » du régime Alpha Condé.
Deux responsables du FNDC et un acteur politique, interpellés le week end dernier, ont été inculpés par le tribunal de Dixinn hier lundi et placés sous mandat de dépôt. Une situation que dénoncent certains acteurs politiques de la région de Kankan.
Selon Antoine Dögbö Guilavogui, secrétaire fédéral de l’UFDG Kankan, le CNRD ferait mieux de privilégier le dialogue que de s’acharner contre les leaders politiques, acteurs de la société civile.
« Je suis totalement déçu et sans espoir. Je ne peux pas comprendre que le CNRD, qui a promis au peuple de Guinée la refondation de l’État tout en rassurant que la justice sera la boussole, se transforme en un cauchemar pour la survie de l’État de droit de notre pays. Aujourd’hui, les mêmes pratiques sous la gouvernance d’Alpha Condé refont surface. Mais cette fois-ci avec une autre méthode plus répressive. Le week-end dernier, ils ont entouré les sièges des partis politiques avec des pick-up de la gendarmerie et de la police juste pour intimider et empêcher les gens de dénoncer la mauvaise tournure que cette transition de désespoir est en train de prendre. Je vous rassure qu’à cette allure, la classe politique, la société civile et les citoyens se sentent tous menacés par cette nouvelle forme de dictature qui gagne du terrain dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Toutefois, Antoine Dögbö Guilavogui invite le Colonel Mamadi Doumbouya et le gouvernement privilégier le dialogue. « Je pense que le Président Doumbouya a encore le temps de réparer le tort qu’il est en train de causer aux guinéens. Il faut qu’il accepte le dialogue. C’est la seule voie normale pour la réussite de cette transition. Mais, se livrer à des interpellations sans fondement valable et à des répressions n’est nullement la solution. Il faut qu’il écarte les dinosaures qui sont autour de lui et qui ne veulent pas de la réussite de la transition ».
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