Élection du Haut conseil des Guinéens de l’étranger : des risques de conflits signalés en Espagne

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Élection du Haut conseil des Guinéens de l’étranger : des risques de conflits signalés en Espagne
Élection du Haut conseil des Guinéens de l’étranger : des risques de conflits signalés en Espagne

Africa-Press – Guinée. Après ceux de la Gambie, c’est au tour des Guinéens vivant en Espagne de dénoncer les agissements des autorités consulaires dans le cadre de l’élection du bureau du Haut conseil des Guinéens de l’étranger. Ils fustigent la « conduite unilatérale » du processus par le consulat de Guinée et exigent le respect des règles établies.

Situation tendue entre les ressortissants guinéens vivant en Espagne et les autorités consulaires du pays. 32 associations sur les 48 concernées ne sont pas d’accord avec la façon dont est conduit le processus devant aboutir à l’élection du Haut conseil des Guinéens de l’étranger, prévue le 1er octobre 2022. Au début, les deux parties ont travaillé ensemble mais depuis la semaine dernière, leur collaboration a eu du plomb dans l’aile. Ce qui est dû à la violation des règles de base par les autorités, à en croire Mme Mariétou Bah, porte-parole de la coalition des associations pour le respect des règles et principe du TDR.

« Les associations retenues pour participer à cette élection sont au nombre de 48. Au départ, on a vraiment travaillé ensemble. Chaque association devrait envoyer cinq délégués dont un candidat à l’élection du Haut conseil des Guinéens de l’étranger qui doit être composé de 15 membres. Donc, on est parti sur cette base jusqu’au 17 septembre. Et de manière unilatérale, les autorités consulaires ont pris une décision disant qu’on ne va plus évoluer sur la base de ce qu’on a eu à faire jusqu’à maintenant, qu’il faut aller sur la base des quatre régions naturelles de la Guinée. Il faut retenir que les régions naturelles sont composées de beaucoup d’ethnies avec beaucoup d’associations issues de ces régions naturelles », a-t-elle expliqué.

Une situation que ne comptent pas laisser passer les membres de plusieurs associations de guinéens vivant en Espagne. Ces derniers alertent d’ailleurs sur les risques que pourrait engendrer la décision des autorités consulaires de modifier les règles de base. « Les 32 associations sur 48 ont dit qu’elles ne sont pas d’accord par rapport à cette nouvelle procédure, qui consiste à partir sur la base des quatre régions naturelles. Parce que pour elles, il y a une certaine exclusion. Et c’est vrai, parce que si chaque région naturelle n’envoie que 3 personnes alors que vous pouvez voir plus de 15 associations dans une région naturelle, ça veut dire qu’il y a une exclusion de la majorité.

On leur a écrit une lettre, le 25 septembre 2022, ils sont restés sans répondre. Ils ont envoyé la notification de réception, mais n’ont pas répondu. On les a appelés mais ils ne prennent pas les appels et ils ont imposé cette procédure. Donc, si ça continue sur cette lancée, il risque d’y avoir des conflits en Espagne le jour de l’élection, qui est prévue le 1er octobre 2022. Et ce serait des conflits qui seront provoqués par les autorités consulaires. Depuis 2010, il y a de sérieux problèmes ici, les gens sont divisés en des groupes communautaires, des groupes régionalistes, c’est ce qu’on voulait bannir pour essayer de se mettre ensemble et travailler pour l’intérêt supérieur de la nation guinéenne. Et les autorités viennent nous imposer des règles de division, c’est ce que nous ne voulons pas.

On s’est dit que nous allons continuer sur la première procédure. C’est-à-dire, nous allons leur envoyer les 5 délégués et les candidats issus des 32 associations plaignantes. Et s’ils ne respectent pas cela, on va s’interposer, il n’y aura pas d’élection ici en Espagne et le Haut conseil ne va pas être installé. Ensuite, nous allons manifester et nous allons engager des procédures judiciaires, parce que nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Nous n’allons pas nous laisser faire, parce que c’est notre droit », a averti Mme Mariétou Bah, porte-parole de la coalition des associations pour le respect des règles et principe du TDR.

Pour éviter d’en arriver là, ces ressortissants guinéens exhortent les autorités de Conakry à s’intéresser au dossier et à aider pour que le processus soit consensuel et aboutisse à l’élection du Haut conseil des Guinéens de l’étranger.

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