Africa-Press – Guinée. Le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi (METFPE) a procédé, ce mercredi 9 avril, à l’ouverture de l’atelier relatif au processus d’élaboration de la stratégie de transformation digitale de l’ETFP. Une activité qui fait suite à la formation de l’équipe technique nationale chargée du développement d’une stratégie nationale de transformation digitale de l’ETFP en 2022.
Conformément à l’Initiative panafricaine pour la transformation numérique des systèmes d’enseignement technique et développement des compétences en Afrique lancée en 2021 par l’UNESCO et d’autres partenaires internationaux, l’élaboration de cette stratégie nationale va permettre la modernisation numérique de notre système d’éducation et de formation afin de mieux répondre aux exigences du marché du travail.
Durant cet atelier, les travaux de ce processus d’élaboration de la stratégie de transformation digitale de l’ETFP vont consister à faire l’état des lieux, analyser le secteur et les réalités terrain.
‘’Nous allons travailler avec cet état des lieux pour élaborer une stratégie afin de corriger les défaillances et les principales faiblesses que nous allons identifier dans cette analyse. La stratégie va être diffusée dans tous les ministères pour que, aussi bien le ministère de l’enseignement technique, de l’enseignement général, le ministère des postes et de la numérisation puissent tous travailler à ce que cette stratégie puisse être mise en place bien évidemment avec les partenaires techniques et financiers’’, a souligné Harold Kpodar, consultant en transformation numérique.
Cet expert a indiqué que l’élaboration de la stratégie de transformation digitale de l’ETFP comporte plusieurs avantages pour notre pays.
‘’Les apprenants vont avoir accès à des plateformes qui vont faciliter leur vie en termes d’accès à la connaissance. Ils vont pouvoir avoir cette facilité à aller en ligne, à pouvoir se connecter et puis avoir des formations. On est dans l’enseignement technique donc il y a un aspect vraiment pratique à cela. Donc ils vont pouvoir, via tous les outils numériques que nous avons aujourd’hui, pouvoir accentuer ou renforcer leur pratique’’, assuré Kpodar.
‘’Les formateurs vont avoir aussi une plateforme qui va leur faciliter la transmission de l’enseignement ou du moins des connaissances, le suivi de leurs apprenants. Et enfin l’administration et les ministères vont avoir aussi accès à des données qui vont pouvoir les aider à prendre des décisions efficaces sur le terrain’’, a-t-il ajouté.
Dans son discours, la ministre Aminata Kaba a assuré que la Guinée, sous le leadership du président Mamadi Doumbouya, est pleinement engagée dans l’initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle lancée en 2021. D’où le lancement de cet atelier de l’élaboration de cette stratégie transformation digitale de l’ETFP.
‘’Intégrer le digital est devenu une condition sine qua non pour garantir l’accès équitable à une formation de qualité, pertinente et en phase avec les compétences recherchées. Au niveau sectoriel, le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi s’est doté d’une part d’une plateforme digitale Parcours pro qu’on vient de vous présenter, pour le suivi des effectifs, la gestion des apprenants, le paiement des bourses et d’autre part la perspective de développement de la plateforme e-learning’’, a indiqué la patronne du département de l’ETFPE.
Prenant part à cette activité, la ministre des postes, télécommunications et de l’économie Numérique a assuré que la modernisation numérique des systèmes d’éducation et de formation est essentielle pour mieux répondre aux exigences du marché du travail.
‘’On a beau investir dans l’infrastructure, dans les technologies, si on n’a pas un capital humain capable de répondre efficacement à toute cette révolution, nous n’irons pas très loin. Pour l’accélération de l’atteinte des objectifs de développement durable, il faut une main d’œuvre qualifiée, une éducation de qualité. Quand on sait que, selon les rapports sortis, 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, nous avons le devoir d’offrir à notre jeunesse ce qu’il faut pour être concurrents sur le marché de l’emploi’’, a estimé Rose Pola Pricemou.
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