Le ministre Bogola aux jeunes : ‘’On ne peut plus compter sur l’Etat pour créer des emplois…Il y a du travail dans les champs’’

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Le ministre Bogola aux jeunes : ‘’On ne peut plus compter sur l’Etat pour créer des emplois…Il y a du travail dans les champs’’
Le ministre Bogola aux jeunes : ‘’On ne peut plus compter sur l’Etat pour créer des emplois…Il y a du travail dans les champs’’

Africa-Press – Guinée. Ce jeudi 23 mai, lors du lancement d’une session de formation à Matoto autour du Projet d’insertion socioprofessionnelle de 2000 jeunes par corps de métier, le ministre de la jeunesse et des sports a assuré que l’Etat n’a pas la possibilité d’offrir un emploi à tous les chomeurs. Bogola Haba encourage les uns et les autres à se former.

Selon le ministre Haba, le Projet d’insertion socioprofessionnelle de 2000 jeunes par corps de metier consiste à former des jeunes afin de leur permettre de décrocher leurs premiers contrats et être encadrés par l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public pour l’emploi (AGETIPE).

‘’Le président de la République a fait un discours le 31 décembre 2023 dans lequel il a promis de créer à travers la fonction publique centrale et locale 20 000 emplois. Pendant ce temps, vous êtes 3 à 4 millions de chômeurs. Et la première personnalité du pays dit que la capacité de l’Etat c’est 20 000. Tout le monde a été touché par ça. Ce qui veut dire que l’Etat a une capacité limitée d’employer. Cela nous interpelle et démontre que nous avons un véritable problème. On ne peut plus compter sur l’Etat pour créer des emplois. Si l’Etat ne peut prendre que 20 000 alors que nous sommes 3 à 4 millions, le reste sera pris où ? Ça ne sera que dans le secteur privé. Dans les 10 années, c’est seulement dans le secteur privé qu’on peut créer des millions d’emplois (…).

Fonction publique, pas la solution…

Toutes les demandes que vous envoyez à la fonction publique, l’argent que vous payez aux uns et aux autres pour vous aider à rentrer et tous vos frères qui font des recommandations, sachez qu’ils ne peuvent rien faire. Ne perdez pas votre argent, corrompre quelqu’un pour rentrer à la fonction publique (…). Il y aura un concours de recrutement à partir de la semaine prochaine. Seuls les méritants seront retenus. Et pour la fonction publique locale, il y aura aussi 10 000 agents. Ce qui veut dire que du côté de l’Etat, ça sera fini. Et le reste sera dans mes mains en tant que ministre de la jeunesse. Qu’est-ce que je vais faire ? Donc, il faut que je me tourne vers le secteur privé. Et dans ce secteur, l’élément numéro sur lequel nous comptons, ce sont les employeurs locaux. Dans les quartiers, les champs, il y a du travail. La commune de Matoto ne manque de travail. Il y a les artères de la route qui doivent être assainis, des pavages à faire, nos routes ne sont pas faites. Et nous n’avons pas suffisamment d’écoles, d’hôpitaux. Il y a beaucoup de choses à faire (…). Pour les travaux à Matoto, le maire a la possibilité de choisir à travers l’AGETIPE. A ce niveau, il se peut qu’il donne le marché. Ce qui m’intéresse le plus, c’est la partie concernant la main d’œuvre. Pendant ce temps, il y a 150 à 200 jeunes dans la commune qui sont formés et demandent qu’on leur donne des contrats de sous-traitance. C’est en cela que nous venons de signer le premier contrat de la commune dans la zone de Wanindara pour le pavage des routes. C’est une grande différence par rapport à une autre entreprise où il n’y aura pas de contrôle sur la main d’œuvre.

Pour créer de grandes entreprises…

De l’autre côté, nous avons la possibilité de vous faire des entrepreneurs. D’où ce séminaire. On vous a identifiés avec des métiers différents. A la fin de la formation, on va vous regrouper en PME. Au moins, 100 entreprises seront créées. Les entreprises qui vont sortir d’ici seront parrainées par la mairie (…). Nous souhaitons que les gouverneurs, les maires soient les premiers à vous donner du travail sous le contrôle de l’AGETIPE. C’est en cela que nous allons avoir des grandes entreprises dans les années à venir. Si vous travaillez avec l’AGETIPE, dans 10 à 25 ans, vous serez peut-être plus de Guicopres. C’est possible de le faire. Vous devez croire en ce que vous êtes en train de faire. Si vous ne croyez pas, vous n’avez pas la persévérance, ce n’est pas la peine d’être dans cette salle. Il faut que vous ayez de l’ambition et ceux qui viennent vont vous appuyer.

Des futurs employeurs…

En termes de formation, la mairie, le gouvernorat, l’Etat à travers le gouvernement de M. Amadou Oury Bah et le président, nous allons trouver des moyens financiers à mettre à votre disposition. Mais sur le terrain, c’est vous qui devez le faire. A travers cela, demain, c’est chez vous que les jeunes vont venir chercher du travail. Si nous ne le faisons pas maintenant, ça sera très difficile et ce sont des entreprises étrangères qui viendront s’installer ici. Nos enfants iront encore déposer des demandes de travail. C’est un programme de 2 ans, mais il faut que vous soyez persévérants. Et si vous dites que vous n’avez pas le temps de participer à la formation, vous n’aurez pas d’outils. Aussi, si vous avez des outils sans avoir la possibilité de travailler, certains d’entre vous iront les vendre à moindre prix à Madina’’.

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