Le ministre Bogola Haba déterminé à changer la donne : ‘’Nous ne voulons plus que des jeunes meurent dans les manifestations’’

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Le ministre Bogola Haba déterminé à changer la donne : ‘’Nous ne voulons plus que des jeunes meurent dans les manifestations’’
Le ministre Bogola Haba déterminé à changer la donne : ‘’Nous ne voulons plus que des jeunes meurent dans les manifestations’’

Africa-Press – Guinée. Représentant le Premier ministre Bah Oury à la rencontre le weekend dernier, le ministre de la jeunesse et de sports a été accueilli ce samedi par des jeunes de la Cimenterie dans commune de Kagbelen. Les discussions ont porté sur la question de la quiétude sociale et de la paix. A cette occasion, Keamou Bogola Haba a demandé aux jeunes d’œuvrer pour le développement de la Guinée.

Le patron du département de la jeunesse assure que la Guinée a entame un élan de son développement. Et cela nécessité la paix et quiétude sociale. Extraits…

‘’La paix est un passage obligé, c’est une obligation. Nous ne sommes pas là pour prier quelqu’un pour la paix. Parce que c’est plus que nécessaire. Nous n’avons pas besoin de prier qu’il y ait la paix. Parce que la paix, c’est le chemin que nous devons tous parcourir. Personne n’a besoin d’être prié pour qu’il y ait la paix en Guinée. Je le dis pour des raisons suivantes.

Notre pays est en transition. Comme notre pays est en transition, après 65 ans, et nous voulons rectifier ce que nous n’avons pas bien fait, ça veut dire que quelque chose a été mal fait. Et si quelque chose a été mal fait, il faut prendre conscience de cela et corriger.

Qu’est-ce qui a été mal fait ? Nous avons 80% de la population qui est jeune et cette population est au chômage. C’est un problème. On ne peut pas avoir la dignité si on ne travaille pas. Et notre jeunesse ne travaille pas.

Chômage des jeunes

Après 65 ans, quand nous voyons notre jeunesse est au chômage, ça veut dire que quelque chose ne va pas. Pourquoi aujourd’hui notre jeunesse est au chômage ? La première raison, c’est que le secteur privé ne crée pas d’emplois depuis très longtemps. Et l’Etat a atteint le maximum de sa capacité. Le nombre d’employés que nous avons à la fonction publique ne peut pas permettre de créer de nouveaux emplois en grand nombre pour faire face à plus de 3 millions de chômeurs que nous avons aujourd’hui entre nos mains. Et comme nous n’avons pas le choix du côté du gouvernement d’employer plus de 4 millions de nos compatriotes, qui va créer de l’emploi pour nos jeunes ? Nous n’avons d’autre choix que dans le secteur privé.

C’est pourquoi je dis que nous ne sommes pas là pour quémander la paix. Parce que c’est le chemin. Si pour les 10 années à venir, nous devons créer 3 à 4 millions d’emplois, vous devez comprendre qu’aucun investisseur sérieux ne peut investir s’il n’y a pas de paix dans le pays. Il n’y a pas d’autres chemins que ça (…).

Est-ce que nous devons continuer de prier pour qu’il y ait la paix ? Est-ce que nous allons continuer à demander pardon aux uns et aux autres pour qu’il y ait la paix ? Non ! Parce que c’est le chemin. Pendant cette transition, il n’y a pas autre chose à dire. Il faut coûte que coûte la paix. Et tous les acteurs doivent comprendre qu’il n’y a pas d’autre chemin que la paix.

Lutter contre les violences…

En tant que ministre de la jeunesse, nous avons décidé de prendre nos responsabilités. S’il y a des manifestations, de la violence, les acteurs, c’est 100% de jeunes, je ne vois pas des vieux sans la rue. Ce sont des jeunes qui se mettent dans la rue. Et vous êtes conscients que ceux qui sont au chômage en grande partie, ce sont des jeunes ? Depuis le 5 septembre, ce sont des jeunes qui gouvernent dans notre pays. Donc, ce sont les jeunes qui gouvernent, ce sont des jeunes qui sont au chômage en grande partie, ce sont des jeunes qui gèrent les forces de défense et de sécurité et évidement ce sont les jeunes qui sont des responsables des violences dans nos quartiers. Nous ne pouvons pas accuser nos pères (…). Notre ministère a décidé de faire la question de la prévention une arme que nous allons exploiter au maximum pour éviter que l’Etat continue à investir beaucoup plus dans l’armée pour recruter et continuer dans la répression. La prévention doit être la solution (…). C’est là qu’il faut investir pendant les années à venir pour qu’il y ait la paix dans notre pays. Cela nous permettra de diminuer le budget que nous consacrons à armer nos forces de défense et de sécurité. Parce que si nous passons 3 ans sans manifestations, je ne vois pas pourquoi nous allons acheter des blindés au lieu d’investir dans nos quartiers.

Des atouts pour les jeunes…

Aujourd’hui, notre pays a trouvé le chemin pour les investisseurs. Nous avons le premier pays au monde qui a un projet de 20 milliards de dollars, le projet Simandou. Et ce projet ne pourra pas avoir lieu s’il n’y a pas la paix autour du corridor. Dans ce cas, est-ce que nous devons vous prier pour la réalisation de ce projet ? Non. Parce que si nous voulons résoudre le problème de chômage, c’est par la paix.

Aussi, nous avons notre bauxite (…). Pourquoi ne pas donner la meilleure chance à la nouvelle génération d’avoir une nouvelle CBG. Pour que nous ayons un projet de 20 milliards de dollars pour transformer notre bauxite, il faut qu’il y ait la paix. Nous devons choisir la paix, forcer le dialogue.

Halte aux tueries dans les manifs…

Nous avons décidé en tant que ministre de la jeunesse d’œuvrer pour qu’il y ait zéro mort dans les manifestations. Nous ne voulons plus que des jeunes meurent dans les manifestations. Ceux qui sont responsables de leur mort, sont ceux qui participent aux funérailles de nos jeunes. Au lieu de passer présenter les condoléances, aidez les familles à faire la prévision. Que les imams prennent leurs responsabilités pour dire: ‘Je ne veux pas qu’un enfant meure dans nos quartiers’. Que nos pères de familles décident qu’ils ne vont pas présenter les condoléances à ma famille voisine, mais de les aider. Quand vous voyez l’enfant d’autrui faire quelque chose qui peut conduire à la mort, priez cet enfant ou frappez-le Mais on ne le fait plus cela. Tout le monde est passif quand nos jeunes mettent du feu dans les rues. Après, quand il y a mort d’hommes, on va présenter des condoléances. C’est de la démagogie. Nous voulons que cela s’arrête. Prévenons !

Les jeunes qui participent à creuser des tombes, vous allez la possibilité d’éviter que des jeunes meurent pour les accompagner. Parce que vous n’êtes pas fait pour creuser des tombes, vous êtes faits pour travailler. Dans ce cas, prévenons pour éviter des morts’’.

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