Le procès du 28 septembre reprend avec le début des confrontations : Dadis, Toumba et Marcel à la barre

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Le procès du 28 septembre reprend avec le début des confrontations : Dadis, Toumba et Marcel à la barre
Le procès du 28 septembre reprend avec le début des confrontations : Dadis, Toumba et Marcel à la barre

Africa-Press – Guinée. C’est le début ce lundi 15 avril d’une autre phase importante du procès du massacre du 28 septembre. Le tribunal de première instance de Dixinn a appelé à la barre l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara, son ex-aide de camp Toumba Diakité et Marcel Guilavogui qui était un de ses hommes clés à l’époque.

Dès l’entame des débats, le juge Ibrahima Sory II Tounkara a cherché à savoir qui était effectivement le commandant de régiment au temps du CNDD. Moussa Dadis Camara à qui la question a été posée en premier a laissé entendre que ‘’puisque les deux commandants n’étaient plus en fonction, c’est le commandant Toumba qui assurait les fonctions de commandant de régiment’’.

Interrogé sur le même sujet, Toumba Diakité affirme que ‘’ce n’est pas une nouvelle question. Elle a été débattue ici. Il est question ici de l’Etat, ce n’est pas un jeu’’.

Aboubacar Diakité alias Toumba rappelle qu’à à la prise du pouvoir, ‘’les fonctions ont été bien définies, sachant qu’une seule personne ne pouvait en aucun cas être par-ci et par-là. C’est pourquoi, la gestion de la présidence est partie de la nomination d’un ministre chargé de la sécurité présidentielle en connaissance de cause et des décrets ont été pris pour nommer un commandant de régiment et son adjoint. Moi j’ai été nommé aide de camp, c’est-à-dire confident et conseiller direct du président de la République. Mon autorité est circonscrite directement au salon. Cela n’était pas un fait de hasard. Puisque tout le monde était connu, les fonctions étaient réparties et partant de cela. Il est facile de se rendre compte que la gestion du commandement des hommes, puisque c’était à sa propre discrétion de nommer qui il voulait dans les différentes fonctions, s’il a nommé des personnes à des fonctions dont il ne connaissait pas les attributions, le président en toute sincérité ne pourra qu’en vouloir à lui-même’’.

Toumba précise que ‘’les commandants de régiment à un moment donné, sur instruction du président, ont été arrêtés. Le président était là. Moi, si nous avons été ensemble, c’est avec beaucoup de confiance. Donc, il était le commandant de régiment. Si ce n’est pas le cas qu’il me montre un seul acte me nommant officiellement commandant de régiment. En attendant, j’étais l’aide de camp de Dadis’’.

Le juge Tounkara a ensuite cherché à savoir auprès de Dadis Camara comment devenir commandant de régiment. Il répond que ‘’c’est lorsque le président signe un acte, l’intéressé le devient’’.

‘’Est-ce-que vous avez pris un acte dans ce sens ?’’, lui demande le juge. ‘’Non, l’acte n’a pas été pris. C’était en attente de chercher un des nouveaux commandants de régiment. Pendant ce temps c’est commandant Toumba qui gérait le régiment. Un acte prouve qu’en ce moment, il était le commandant de régime’’.

Marcel Guilavogui pour sa part a souligné que ‘’l’armée est très complexe. La définition de l’armée dans le sens propre, c’est un esprit sain dans un corps sain. L’autorité de l’armée ne doit pas faillir’’.

Avant d’ajouter qu’en aucun cas, ‘’moi je n’ai vu un deuxième décret nommant une autre personne à la place du colonel Sâa Alphonse qui était adjoint au colonel Aidor Bah. C’est le président lui-même qui les a révoqués à leurs fonctions”.

“Le président Moussa Dadis Camara était le commandant de régiment”, dit-il à qui veut l’entendre.

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