Africa-Press – Guinée. Dans une lettre ouverte qu’il a adressée au Premier ministre Bah Oury, le vice-président de l’Union démocratique de Guinée (UDG) se dit préoccupé par la nécessité de respecter le chronogramme de la transition devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel en fin 2024.
La problématique de la transition guinéenne à neuf mois de sa fin reste une véritable préoccupation pour l’ancien député Dembo Sylla. Le vice-président de l’UDG se dit inquiet par la sortie du Premier ministre, lors de sa rencontre avec les coalitions politiques, a laissé entendre que les questions politiques et de fin de la transition ne sont pas la priorité face à l’économie et le social.
Ce proche de Mamadou Sylla indique au Premier ministre qu’il est bien possible d’organiser le référendum, les élections législatives et l’élection présidentielle dans les neufs mois qui restent de l’année 2024.
‘’Si le projet de constitution qu’on élabore depuis longtemps était mis à disposition ce mois d’avril 2024, en ce même mois d’avril, les attributions et compétences de l’ancienne CENI seraient transférées par décret au nouvel organe de gestion des élections. D’avril à début juin 2024, le travail se ferait sur le fichier électoral et la réactivation des CARLE’’, assure Dembo Sylla.
‘’Le référendum pourrait se tenir en fin juin 2024 et sans rapatrier les matériels, les élections législatives seront tenues en fin septembre et la nouvelle Assemblée nationale pourra commencer le travail par la session budgétaire du 05 octobre 2024. Notre élection présidentielle pourra valablement se tenir en fin décembre 2024’’, ajoute-t-il.
Le vice-président de l’UDG rappelle que le travail dirigé par la CEDEAO en présence du gouvernement guinéen et des ambassadeurs des États de la Communauté en 2020 a servi à l’audit du fichier électoral dont la conclusion était qu’après la radiation des 24.000 électeurs mineurs, les 343 déclarés décédés, les 652.000 sans pièces justificatives, le retrait des 21.000 doublons et 84 fraudes d’identité, le fichier global d’électeurs s’élevait à 5.410.000 électeurs dont 5.310.900 électeurs sur le territoire guinéen et 90.943 électeurs à l’étranger.
‘’Sur la base de ces informations numériques, l’organe de gestion des élections doit lancer dans les délais les plus courts possibles, une révision exceptionnelle des listes électorales sur l’étendue du territoire en collaboration avec les acteurs politiques et les partenaires techniques et financiers cette opération, si elle est de bonne volonté de part et d’autre, permettra d’assainir le fichier électoral en extirpant les personnes décédées, en radiant les doublons et en introduisant les nouveaux électeurs ayant atteint l’âge de voter’’, propose-t-il.
‘’Pour y arriver, il faudra réactiver, en collaboration étroite avec les partis politiques les Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE), revisiter les stocks d’équipements et tous matériels électoraux en vue de leur déploiement dans les préfectures, quartiers et districts du pays. Les 2000 ou plus si nécessaire, operateurs de recensement, d’assainissement et d’enrôlement des électeurs. Ceux-là figurant déjà dans le répertoire de la CENI et du MATAD’’, ajoute l’ex-député.
Il reste convaincu qu’avec une véritable volonté politique, ‘’le référendum sur la constitution pourra se tenir en fin juin 2024 et les législatives se tiendront valablement en août septembre et l’Assemblée nationale prendra fonction et commencera ses travaux par la session budgétaire du 05 octobre 2024. La préparation de l’élection présidentielle commencera immédiatement et pourra se tenir en décembre 2024’’.
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