Africa-Press – Guinée. Organisé en collaboration avec l’UNICEF, un atelier de formation et de partage d’expérience entre les communes rurales de Bossou (dans la préfecture de Lola) et Fangamadou (dans la préfecture de Guéckédou) s’est tenu du 30 juillet au 1er août 2022 en région forestière. Cette rencontre de trois jours vise à remédier aux privations multiples des droits dont les enfants sont victimes à tous les stades de leur développement, jusqu’à l’âge de 18 ans. Elle a permis d’échanger sur le partage des bonnes pratiques dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche CFC/RTM, suivi de la communication sur les goulots d’étranglements et la formulation des recommandations pour consolider les acquis dans la région de N’zérékoré.
Cette rencontre s’est tenue à Bossou. Et, 35 participants venus de la commune urbaine de Lola et des communes rurales de Fangamadou et Bossou y ont pris part, avec pour objectif d’amplifier l’engagement des communes CFC à la faveur de l’amélioration des interventions déployées et de la pérennisation des acquis.
« Cet atelier qui se tient ici est un atelier consécutif à notre plan d’action qui dit que les communes doivent organiser des visites d’échanges entre elles pour essayer de discuter de leurs expériences, discuter de ce qui a été fait dans chacune des communes afin que chaque commune puisse apprendre de l’autre et être à mesure de dupliquer ce qui a été appris et ce qui a été fait ailleurs. Donc, c’est ce qui exprime vraiment les raisons de la tenue de ce présent atelier sous la coordination de mes collègues du bureau régional de l’UNICEF de N’Zérékoré » a dit Dr Abdoulaye Oumar Diallo, spécialiste santé à l’UNICEF.
Pour Jean Mamy, maire de la commune rurale de Bossou, cette activité a été engagée depuis 2018 sous le label de CFC/RTM caractérisé par 8 critères : « Chaque femme enceinte reçoit des soins de qualité avant, pendant et après l’accouchement ; Chaque enfant de moins de 5 ans est protégé contre les maladies infantiles évitables ; Chaque enfant de moins de 5 ans reçoit les soins et le traitement approprié lorsqu’il est malade ; Chaque ménage a accès à l’assainissement et à l’eau potable ; Chaque enfant est enregistré à la naissance ; Chaque enfant est protégé contre la violence et le mariage précoce ; Tous les enfants (filles et garçons) suivent une éducation de base ; Chaque enfant est sur la bonne voie vers la santé, l’apprentissage et le bien-être psychosocial.
De 2018 jusqu’à maintenant, nous sommes dans ces activités. Et comme toute activité, une fois vous menez, il faut faire l’évaluation pour voir si ça marche ou pas. Donc, on a mené les activités et cette activité concerne notamment la prise en charge des multiples problèmes des enfants et des femmes. Donc, avant les enfants n’avaient pas la voix et leurs priorités n’étaient prises en compte dans le PDL et dans le PAI. Donc, à l’issue de la rencontre, on voudrait que tous nos enfants aient l’extrait de naissance, accès aux soins de santé et que nos femmes fréquentent les centres de santé. Que les femmes aient leur vaccination, leur consultation prénatale. Donc, nous voudrions qu’à la sortie d’ici et que même Eau-Hygiène-Assainissement que la population ait accès à la protection et à la communication. Que désormais les priorités des enfants et des femmes soient prises en compte dans le PAI et le PDL », a indiqué Jean Mamy.
De son côté, Aboubacar Keïta, le secrétaire général chargé des affaires administratives de la préfecture de Lola, a remercié les organisateurs pour cette initiative. Il a aussi invité les participants à accorder une importance capitale à cette rencontre.
« Être commune amie des Enfants n’est pas un privilège, mais un défi à relever. Vos actions quotidiennes devraient donc permettre à tous les enfants de s’épanouir, promouvoir et de valoriser leur plein potentiel à tous les stades de leur croissance. Mesdames et messieurs, votre engagement et votre détermination devront faire de vous des communes modernes qui mettent au cœur de vos actions la priorité des enfants. C’est pourquoi nous vous demandons d’accorder une attention toute particulière aux échanges et de contribuer de façon constructive au débat. Nous avons l’espoir que les 3 jours d’activités seront fructueuses et aboutiront à des recommandations pertinentes et réalistes », a dit Aboubacar Keïta.
Pour sa part, Bernard Lénoh, le maire de la commune rurale Fangamadou, a laissé entendre que cette rencontre de partage d’expériences va permettre aux communes de corriger les défaillances.
« Nous sommes venus pour échanger entre Bossou et Fangamadou particulièrement. Qu’est-ce que Fangamadou a fait de mieux pour que Bossou s’en serve des expériences vice-versa… Donc, c’est cette approche qui nous a été confiée pour exercer cette fonction au niveau des différentes communes… Quel que soit le bon travail, il y a toujours des défaillances. Donc, ensemble nous allons maintenant expérimenter pour qu’on améliore mieux le travail, surtout que les résultats attendus soient escomptés de façon convenable », a déclaré Bernard Lénoh.
A noter que c’est depuis 2018 que cette approche a été mise en œuvre dans 4 communes de la Guinée, dont 2 (Bossou et Fangamadou) dans la région de N’Zérékoré, grâce à l’appui technique et financier de l’Unicef.
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