Manifestation à Kipé : un jeune blessé par balle lors d’une descente musclée des gendarmes

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Manifestation à Kipé : un jeune blessé par balle lors d’une descente musclée des gendarmes
Manifestation à Kipé : un jeune blessé par balle lors d’une descente musclée des gendarmes

Africa-Press – Guinée. Dans l’après-midi de ce samedi, 17 septembre 2022, des gendarmes ont effectué une descente musclée dans un coin de refuge des jeunes à Kipé (dans la commune de Ratoma), en bordure de mer. Et, lors de cette intervention, un des gendarmes a ouvert le feu sur un jeune du nom de Abdoulaye Diallo. Cet incident a donné lieu à des émeutes qui se sont transportées sur la corniche nord. Les affrontements entre les jeunes surchauffés et les forces de l’ordre ont coupé la circulation sur cette route pendant un bon moment.

Selon les informations confiées , le jeune blessé par balle est encore en vie. Il a été atteint au ventre et il se trouve actuellement à l’hôpital Sino-guinéen de Kipé.

« Quand je suis venu, on m’a expliqué que c’est un groupe de gendarmes qui est descendu au bord de la mer. Suite à ça, il y a des problèmes entre eux et les enfants. Un gendarme a pris son pistolet et il a tiré sur un jeune de Kipé, du nom d’Abdoulaye Diallo. Mais, quand je suis venu, je me suis dirigé vers le Centre émetteur pour voir le Commandant de la Brigade de recherche. Dès que je suis arrivé, il s’est mis à ma disposition et on est monté à l’étage. Je lui ai expliqué le but de mon arrivée. Il dit : de la même manière que vous avez entendu, c’est de la même manière je l’ai aussi entendu. Ainsi, il a dit : nous allons descendre sur le terrain pour voir. On est allé vers Africof, mais il y avait le gaz lacrymogène qui asphyxiait les gens. Et, la route était aussi bloquée. Mais, avant notre arrivée, les barricades avaient été enlevées. Maintenant, comme l’odeur du gaz lacrymogène embêtait les gens, la dame commandant de la brigade de recherche s’est retournée avec son adjoint. Nous, on a continué. J’étais avec le chargé de la jeunesse de Kipé, Seydouba Bangoura, qui m’a dit : chef, au lieu de rester là, est-ce qu’on ne va pas aller à l’hôpital Sino-guinéen pour constater l’état de santé du jeune atteint ? Il y a des gens qui disent que c’est la main que la balle a traversé, c’est faux. C’est plutôt le ventre qui a été visé. Parce que le gendarme a tiré à bout portant. Il ne l’effrayait pas, ce n’était pas de la sommation. Il a pris l’arme avec son ami, il a tiré sur le petit. Ça s’est passé devant beaucoup de personnes ; et, ce sont elles qui nous ont raconté la scène. Donc, arrivé à l’hôpital (…), je suis allé, j’ai vu le petit. Ceux qui disaient qu’il est mort sur les lieux où il a été tiré, c’est faux. Moi, je suis allé à l’hôpital, je l’ai vu, il respirait, il parlait et il était conscient au moment où je quittais il y a au moins 1 heure », a expliqué Fanta Bangoura, l’adjoint du chef du quartier de Kipé.

A noter que le calme est revenu à Kipé et la circulation a repris sur la route où toutes les barricades ont déjà été dégagées.

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