Procès du 28 septembre, la demande de mise en liberté de Aliou Keita rejetée : ‘’il constitue un danger…’’

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Procès du 28 septembre, la demande de mise en liberté de Aliou Keita rejetée : ‘’il constitue un danger…’’
Procès du 28 septembre, la demande de mise en liberté de Aliou Keita rejetée : ‘’il constitue un danger…’’

Africa-Press – Guinée. Le gendarme en détention depuis 2012 devait être confronté ce mardi 16 avril avec Assiatou Bah qui l’a accusé de viol. La partie civile était absente, les conseils de l’accusé ont profité de l’occasion pour formuler une demande de mise en liberté.

Sur la question, le ministère public a opposé un niet catégorique à la requête. Il estime qu’à ce stade de la procédure, ‘’la mise en liberté de Monsieur Mamadou Aliou Keita compromettrait dangereusement le cours normal de la procédure’’.

Selon le substitut du procureur, ‘’sa mise en liberté permettra d’influencer la partie civile et mettre dangereusement la sécurité de cette dernière’’.

‘’Cette affaire a été évoquée depuis très longtemps et la demande formulée par la défense au motif que la partie civile n’a pas daigné comparaître pour une confrontation, n’est pas un motif sérieux pour obtenir cette mise en liberté. C’est pourquoi, nous vous demandons de rejeter purement et simplement cette demande’’, a-t-clarifié.

Maître Alpha Amadou DS Bah, qui s’est exprimé au nom de la partie civile, a rappelé qu’une ‘’confrontation a eu lieu entre Mme Assiatou Bah et l’accusé. Celle-ci s’est tenue en présence du juge d’instruction au cours de laquelle Mme Bah a réitéré toutes les accusations portées contre l’accusé’’.

L’homme de droit estime que ‘’la libération de M. Keita constitue un danger pour la partie civile d’autant plus qu’au moment des faits, quand il y a eu cette confrontation entre l’accusé et Mme Assiatou Bah, on a été obligés de l’exfiltrer pendant 4 mois avec l’aide de la FIDH et de la communauté internationale pour aller se réfugier à Dakar’’.

‘’Depuis qu’elle a dénoncé M. Keita, elle change de domicile presque que chaque six (6) mois, puisqu’à chaque fois, on la retrouve dans le quartier. Etant entendu que M. Keita est de la gendarmerie, à travers ses amis, il cherche toujours à la retrouver. Donc, M. le président, vous comprenez aisément que la mise en liberté pourrait compromettre dangereusement la sécurité de la Mme Assiatou Bah. Raison pour laquelle nous pensons qu’elle n’est pas opportune et que le tribunal va la rejeter’’, argumente Me Bah.

Le juge Ibrahima Sory II Tounkara a finalement rejeté la demande de mise en liberté formulée par le conseil de Mamadou Aliou Keita, avant de renvoyer l’affaire au 17 avril 2024 pour la suite des confrontations.

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