Procès du 28 septembre : Me Pépé Lama dénonce « la séquestration » de Dadis Camara et de 5 autres accusés

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Procès du 28 septembre : Me Pépé Lama dénonce « la séquestration » de Dadis Camara et de 5 autres accusés
Procès du 28 septembre : Me Pépé Lama dénonce « la séquestration » de Dadis Camara et de 5 autres accusés

Africa-Press – Guinée. C’est dans une atmosphère tendue que s’ouvre ce mercredi, 28 septembre 2022, le procès du 28 septembre 2009. En effet, un bras de fer oppose le parquet du Tribunal de première instance de Dixinn aux avocats de certains accusés. Ces derniers sont en colère contre l’incarcération du capitaine Moussa Dadis Camara et des cinq autres personnes qui n’étaient pas détenues jusque-là. Me Antoine Pépé Lama et ses confrères estiment que la décision d’envoyer Dadis et Cie n’est rien d’autre qu’une séquestration, car ne reposant sur aucune base légale.

« Pendant 13 ans, le président Dadis n’a cessé de clamer haut et fort partout son innocence. Pendant 13 ans, il n’a cessé de revendiquer la tenue de ce procès. Pendant 13 ans, il a toujours demandé à rentrer au pays pour faire face à la justice. Malheureusement, on ne lui a jamais facilité les choses. Aujourd’hui, grâce à la volonté politique des nouvelles autorités, le procès se tient enfin. ça été une occasion pour le président Moussa Dadis Camara de se précipiter pour revenir à Conakry, en dispensant les autorités judiciaires des contraintes liées au respect des délais de procédures.

Mais très malheureusement, nous avons été désagréablement surpris que le parquet près le Tribunal de première instance de Dixinn organise l’arrestation et la séquestration de M. Moussa Dadis Camara et 5 de ses co-accusés en violation flagrante de la loi. Dans cette affaire, je pu vous dire aujourd’hui que le capitaine Moussa Dadis Camara et 5 autres accusés sont arbitrairement détenus à la maison centrale de Conakry.

Parce que leur détention ne se justifie par aucun titre : il n’y a ni mandat d’arrêt, ni mandat de dépôt, ni décision de justice …. Le parquet a simplement décidé de suivre ses humeurs, de suivre ses sentiments pour fouler au sol la dignité de nos clients », a déclaré Me Antoine Pépé Lama au micro d’un journaliste de Guineematin.com, peu avant l’ouverture du procès.

Ce procès très attendu s’ouvre treize ans jour pour jour après les douloureux événements du 28 septembre 2009. Ce jour-là, au moins 157 personnes ont été tuées, de nombreuses autres blessées et plusieurs femmes violées au stade du 28 septembre de Conakry. Les Forces vives de la nation avaient organisé un grand rassemblement sur les lieux pour protester contre une éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara (le chef de la junte militaire qui dirigeait alors la Guinée) à l’élection présidentielle qui se préparait. La manifestation a été violemment réprimée par des militaires de la garde présidentielle.

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